Le machine to machine

Le M2M est un ensemble de technologies autorisant deux ou plusieurs machines à échanger des informations sans intervention humaine. La communication s'établit dès qu'un événement précis est détecté.

Mobilité : les applications du M2M
Les gains
1. Optimiser la gestion du matériel et du personnel. Gestion des flottes de véhicules, des équipes distantes via des badges communicants, contrôle du niveau de remplissage des cuves…, les applications liées au machine to machine servent surtout à avoir une visibilité rapide sur des indicateurs susceptibles de déclencher des actions de la part d’autres machines, ou humaines. Des capteurs sont placés dans les équipements dont il faut prendre des mesures. Ces informations sont ensuite renvoyées vers un serveur central, où elles sont mises en forme.
2. Mettre en place de nouveaux modèles économiques. La granularité et la fréquence des données recueillies en temps réel aident à fournir des offres appropriées aux usages des clients. Ainsi, le M2M s’avère parfaitement adapté aux modèles de facturation à l’usage des services proposés. Par ailleurs, il est possible d’exploiter ces informations pour définir des tendances de consommation et anticiper les besoins des utilisateurs.
3. Industrialiser simplement certains processus. Permettre aux machines de communiquer entre elles sans intervention humaine réduit le temps de traitement de certaines tâches au sein de processus séquencés, jusqu’alors réalisés manuellement. En effet, la mise en œuvre d’une solution M2M contribue à diminuer le risque d’erreur lié à l’intervention humaine. De plus, le déploiement technique est rapide, les communications s’effectuant généralement via les réseaux des opérateurs mobiles. Les données échangées sont peu volumineuses et le réseau GSM autorise un déploiement européen plus aisé.
Les limites
1. Un écosystème complexe. Le marché du M2M est riche et très fragmenté : on y dénombre en effet plus de 55 acteurs, parmi lesquels figurent des opérateurs pour la connectivité réseau, des fabricants de modules communicants, des éditeurs de logiciels de gestion, et des intégrateurs. Les entreprises ont donc encore bien du mal à savoir vers quels interlocuteurs se tourner lorsqu’elles ont besoin d’assistance lors de la mise en œuvre d’une solution M2M. Le modèle du guichet unique simplifiera les déploiements.
2. Une gestion des données sans contrôle. Tout type d’information ne peut être enregistré. Lorsqu’il s’agit de déployer une solution remontant des données personnelles (assurance, titres de transport, location de vélo, etc.), la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) veille au grain. Un cadre juridique précis – en l’occurrence la norme simplifiée n° 51 – encadre les projets de déploiement de dispositifs de géolocalisation : finalités de l’application, informations traitées, durée de leur conservation, des-tinataires, conditions d’information et d’exercices de leurs droits par les utilisateurs. Les projets de ce type sont d’ailleurs soumis à l’aval de la Commission.
3. Des modules M2M peu personnalisables. Si l’entreprise crée sa solution M2M à la carte, les modules communicants qu’elle choisira remonteront plus de métriques que nécessaires, inexploitables en l’état. En effet, les modules sont génériques, en fonction des environnements auxquels ils se destinent (santé, transport, industrie chimique, etc.). La société doit donc faire appel à un prestataire de service (généralement un intégrateur ou le constructeur des modules) chargé de compiler les données en fonction.
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