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Le salon M to M, qui s'est tenu la semaine dernière au Cnit de Paris-la Défense, a confirmé le décollage de ce marché. Tour d'horizon des raisons de cette ascension.
' La limite du " machine to machine " (M to M), c'est l'imagination. ' Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les applications sont concrètes, comme ont pu le constater
les visiteurs du salon consacré au marché du M to M, qui s'est tenu la semaine passée à Paris, au Cnit de la Défense. On n'y a pas entendu ' ça va décoller ', mais ' c'est
parti ! '. Ces dernières années, des applications de grosse volumétrie ont été progressivement mises en service. Ce qui autorise, dans certains domaines comme la gestion de flottes ou la télémétrie, de capitaliser sur
des retours d'expérience pour accentuer le déploiement. Pour exemples, EDF ' télérelève ' plus de 30 000 compteurs, et Coca-Cola gère plus de 20 000 distributeurs. Fort de ce retour, le
secteur va quitter le monde des expérimentations pour entrer dans celui des déploiements à grande échelle. Certains domaines comme la domotique, la distribution, ou la santé, moins matures, continueront certes à mettre en place des pilotes. Mais la
mise en ?"uvre de solutions de bout en bout s'ensuivra rapidement.
Une offre adaptée à chaque secteur
Cet envol est aussi le fruit de la structuration du marché et du positionnement plus clair des acteurs. Ainsi l'intégration doit-elle rester le pré carré de ceux dont c'est le métier. Idem pour la partie transport. Même Orange, qui a
des velléités d'intégration, ne peut maîtriser l'ensemble de la chaîne de valeur du M to M. Il n'est pas facile de s'interfacer avec un distributeur de boissons dont chaque fabricant a développé son propre protocole. Les acteurs créent donc de plus
en plus de partenariats stratégiques pour proposer une offre complète, adaptée à chaque secteur.De plus, les opportunités que procure le M to M ont changé. Au départ, cette technologie n'était considérée que pour ses capacités à réduire les coûts (en rationalisant les flottes de techniciens notamment). Désormais, ses
applications sont aussi perçues comme un relais de croissance, et tendent à devenir le support de développement de nouveaux services pour les entreprises. En effet, il sera possible d'installer des panneaux publicitaires pilotables à distance, ou de
proposer des promotions sur des produits sans avoir à intervenir. Les assureurs ou les loueurs pourront offrir de nouveaux forfaits en fonction de la consommation réelle. Signe que le marché du M to M est mature, les esprits novateurs ne parlent
déjà plus de communication entre machines, mais d'' objets communicants '...
Un ROI de six à douze mois
Aujourd'hui, tout le monde est capable de démontrer un retour sur investissement de six à douze mois, malgré un ticket d'entrée qui reste très élevé. Evaluer le prix d'un projet n'est pas facile. Il faut cependant compter environ 200
euros (contre 700 euros il y a cinq ans) pour un module (GSM, GPRS, ou autres) et une vingtaine d'euros pour un abonnement données, auxquels s'ajouteront le coût du développement et la gestion du projet. Le machine to machine est ainsi fin prêt pour
atteindre sa vitesse de croisière et connecter des milliards et des milliards d'objets à travers la planète. Selon les prévisions, le marché atteindra 200 milliards de dollars d'ici à 2010.
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