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Syntec numérique prévoit une croissance du logiciel et des prestations sur l'année 2011
Les professionnels du secteur des services informatiques, du logiciel et du conseil en technologie ont constaté une accélération de la reprise. Elle a débuté au cours du dernier trimestre 2010 et se poursuit sur les premiers mois de cette année. De quoi rendre Syntec numérique plus optimiste pour 2011, quand l'année dernière il hésitait encore à évoquer le terme de “ reprise ”. Le syndicat professionnel s'attend à une croissance du marché de 3,5 %, soit deux points de plus qu'en 2010. Outre l'augmentation du nombre de projets, un léger relâchement de la pression sur les prix devrait contribuer à cette croissance, les DSI ayant une plus grande latitude en matière de budget.
Un redressement amorcé dès 2010
Autres indices favorables : les carnets de commande se remplissent, les cycles de décision s'accélèrent. Parmi les segments de marché, le conseil en technologies devrait enregistrer la plus nette progression cette année (+ 4,5 %). Ce qui n'est guère surprenant dans la mesure où les acteurs du secteur, après avoir souffert en 2009 de la chute de la demande du secteur automobile, ont déjà affiché leur redressement l'an dernier. Altran a ainsi terminé l'année avec une hausse des ventes de 8,4 % au quatrième trimestre.La demande en prestations informatiques devrait afficher une hausse de 3 % cette année, selon Syntec numérique. Le conseil, secteur très sensible aux fluctuations économiques et à l'investissement des entreprises, ainsi que l'infogérance applicative tirent leur épingle du jeu, avec chacun 4 % d'augmentation. Pour le dernier segment, celui du marché de l'édition, le syndicat professionnel prévoit une hausse de 4 % sur l'année 2011.Sur le front de l'emploi, la profession a fait un peu moins que prévu, avec 33 500 recrutements en 2010, soit 1 500 embauches de moins qu'envisagé. Ce qui représente néanmoins une création nette de 4 000 emplois. L'année 2011 s'annonce sous de meilleurs auspices encore : avec un prévisionnel d'environ 40 000 recrutements, 73 % des entreprises sondées par Syntec numérique anticipent une progression de leur effectif.
Rendre le secteur plus attractif
Logiquement, le nombre d'inscrits à Pôle emploi dans les métiers des systèmes d'information et de télécommunications a, de fait, baissé significativement de 2,2 % en février. Ce qui, sur la base d'une population de 500 000 informaticiens, ramènerait le chômage sectoriel à 6,3 %. Avec la reprise de l'emploi, les “ intercontrats diminuent fortement ” et ressurgit le spectre du turnover, identifié comme un frein potentiel à la croissance. “ La reprise nécessitera une gestion fine du couple recrutement-turnover ”, estime le syndicat. Pour limiter ce taux de rotation, il entend jouer sur les leviers de la formation et des promotions internes, tout en maintenant sous contrôle les augmentations salariales.Un programme entend parallèlement renforcer l'attractivité du secteur en faveur des jeunes et de la mixité à travers les opérations de Pasc@line (Filme un geek et Tu seras ingénieure, ma fille), de la diversité (promotion du label Afnor), et des personnes handicapées à travers les conventions auprès de centres de réadaptation et des universités.
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