' le Minitel est encore vivace dans les entreprises '
Mieux vaut faire simple. Voilà pourquoi internet devrait prendre exemple sur son grand frère le Minitel, et proposer un terminal qui n'a aucune valeur et ne contient aucune donnée. Il y a là tout ce qu'il faut pour intéresser les
entreprises. Au total, il reste 4 828 codes d'accès Minitel actifs, contre 20 000 au plus haut du trafic, dans les années 90. Même si 60 % d'entre eux sont destinés au grand public, 40 % sont des applications intra ou
interentreprises. Cette dernière proportion va d'ailleurs croissant, et l'on y compte toujours quelques créations de sites. Certains vépécistes ou financiers, notamment, ne s'y sont pas trompés : ils utilisent toujours un code Minitel sous X25
pour exploiter des services sécurisés. La Camif, La Redoute, les 3 Suisses, ou Interflora y vendent leurs produits grand public. D'autres, places de marché de fret, banques à distance, ou organismes de crédit, recourent au 3614 ou au 3615 en interne
pour gérer des dossiers ou des données confidentielles. Il existe même des points de vente de téléphonie qui se servent de la boîte marron pour accéder aux bases de données des opérateurs mobiles. Résultat : en 2006, le Minitel a vu passer 330
millions d'euros de volume d'affaires en commerce électronique. La facturation télécoms, elle, rapporte 129 millions d'euros aux fournisseurs de services, dont un tiers à France Télécom. De beaux restes. Internet et les fournisseurs daccès peuvent
en prendre de la graine.h.derceville@01Informatique.presse.fr
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