Le logiciel de PLM, partant de sa fonction de base de données des modèles 3D, se mue en plate-forme de collaboration. Et ce, sur toute la durée de vie du produit. La plate-forme devient accessible par les ingénieurs de conception, par ceux dédiés à la fabrication, mais aussi par les équipes du marketing et de la communication. Le besoin est patent, notamment chez les grands industriels dont les sites de design et de production, ainsi que le marketing sont disséminés sur toute la planète.Les éditeurs ont adopté des stratégies différentes pour répondre à ce besoin. Avec la dernière version de sa plate-forme PLM Windchill 10, PTC joue sur la modularité de son environnement graphique afin que chaque profil utilisateur dispose d'une interface adaptée à ses besoins. Karim Zein, vice-président de PTC, évoque, en outre, une connexion vers la plate-forme de collaboration Sharepoint :
“ Nous nous sommes rapprochés de Microsoft pour nouer un partenariat et lier Windchill à Sharepoint 2010. Notre outil de réseau social, SocialLink, créera ainsi des communautés d'utilisateurs sous Sharepoint. ”Un réseau social fortement sécurisé
Dassault Systèmes a préféré développer sa propre solution de réseau social, 3DSwym. Au final, il s'agit d'un véritable Facebook, tout entier dédié à l'innovation produit. Encore en version bêta, la plate-forme devrait être commercialisée au cours des prochains mois. Bernard Charles, PDG de Dassault Systèmes, explique sa démarche :
“ Vos enfants sauront comment fonctionne 3DSwym, car tous utilisent Facebook. Mais la différence, c'est que Facebook et Google sont extrêmement dangereux pour l'innovation. Sécuriser le réseau social apparaît comme un élément capital, car le PLM représente avant tout de la gestion de propriété intellectuelle, il s'agit de bâtir des communautés de connaissance. Quand vous déployez cet outil, vous détectez immédiatement les compétences, ceux qui détiennent la connaissance que vous recherchez. C'est la puissance de 3DSwym. ” L'éditeur français a bâti son logiciel de réseau social en s'appuyant sur les couches de sécurité d'Enovia. Tout le contenu y est indexé, qu'il s'agisse des données issues de la 3D, du CRM ou encore des compétences.
“ C'est une façon non structurée de travailler ”, conclut le PDG de Dassault Systèmes.
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