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Pour gagner en crédibilité, l'indexation des documents sur poste client doit mieux mêler les fonctions issues des moteurs d'entreprise et les techniques de représentation grand public.
Les moteurs de recherche installés sur le poste client représentent désormais une réalité. Les utilisateurs le doivent aux spécialistes de la recherche sur internet. Copernic, Google, Microsoft et Yahoo! ont accéléré l'essor de
cette technologie. Malheureusement, s'ils donnent le la en matière d'interfaces, les produits grand public n'apparaissent pas suffisamment adaptés à un usage en entreprise. Les grands éditeurs de la recherche en entreprise ont
du pain sur la planche avant d'approcher la convivialité des produits de leurs concurrents grand public.Un exemple : il s'avère souvent impossible de réduire le nombre de documents remontés en replaçant la recherche dans un contexte, ou en la limitant à des répertoires ou à des types de fichiers. Les moteurs grand public ne
s'embarrassent pas non plus de questions concernant la gestion des droits d'accès ou la confidentialité des données commerciales. Il n'est donc pas étonnant que certains outils ne suppriment pas sur-le-champ les index correspondant au cache de
documents supprimés, ou encore qu'ils indexent sur le réseau local des documents auxquels l'utilisateur n'a pas le droit d'accéder. Sans parler de la consultation des index depuis l'extérieur de l'entreprise...Il n'en reste pas moins que les outils grand public présentent le défaut majeur de faire remonter trop de réponses pour une requête. MSN et Google réagissent à cet état de fait. Le premier proposera des filtres dans la prochaine
version de son moteur de recherche : sélection par type de document, par source de données, etc. Le second, quant à lui, achète des algorithmes axés sur les besoins des professionnels, comme celui permettant de créer et de proposer à
l'utilisateur des catégories associées au mot clé entré dans le moteur.
Des requêtes complexes pour l'usager lambda
Les experts de l'entreprise tels qu'Exalead, Isys Search ou Autonomy savent déjà restreindre le nombre de documents proposés en réponse à une demande. Leurs travers : l'absence de prise en compte des fautes d'orthographe,
le manque de convivialité et la complexité des interfaces, la création des requêtes réservées aux spécialistes, ou encore le processus d'indexation trop consommateur de ressources. Ces éditeurs doivent donc se rapprocher de l'utilisateur et de sa
machine. Ainsi, dans la prochaine version de One:desktop, Exalead verra son interface utilisateur remaniée et proposera un mode d'indexation qui s'adaptera automatiquement à la puissance processeur disponible. Chez Fast Search & Transfer, le
travail a également porté sur la technique d'indexation ?" à l'origine identique à celle utilisée sur serveur ?" et sur l'optimisation du poids de l'index.Pour les entreprises qui voudraient laisser à leurs salariés le choix de l'indexeur sur poste client, mixer le système professionnel d'indexation avec des moteurs de recherche grand public reste possible. Dans les laboratoires,
existent déjà des hybrides Microsoft-Google. Et l'on peut récupérer dans un moteur pour poste client les index de plusieurs moteurs de recherche d'entreprise. Mais certaines fonctions risquent fort de passer à la trappe : si les éditeurs savent
exporter leurs index en XML, les données associées aux résultats des requêtes ne sont pas encore évaluées.