Le Numa crée un fonds d'investissement pour ses startups

Pour la sixième saison du Camping, l'accélérateur prendra une participation de 3 % dans le capital des startups accompagnés. De son côté, la Région Ile-de-France prévoit de créer un fonds d'investissement dédié au numérique d'ici novembre.
Pour le lancement de la sixième saison du Camping, l’accélérateur parisien a donné un aperçu du profil des entrepreneurs qui ont envoyé des dossiers au Numa. Sans surprise, le startuper est jeune, 29 ans en moyenne. C’est un homme dans quasiment 80 % des cas. Mais le nombre de femmes est quand même passé de 13 % début 2011 à 21 % cette année. Enfin, il est diplômé. Les trois-quarts d’entre eux ont au minimum un niveau Master. Plus de la moitié sont passés par des grandes écoles et 7 % ont fait au moins une partie de leurs études à l’étranger.

Les projets présentés comprennent en moyenne 2 cofondateurs. Dans 68 % des cas, ils ont au moins une composante B2B. Les secteurs les plus représentés sont la vie privée (30%), les services en ligne pour les entreprises (19%), le futur des transports (11%). Dans quasiment 9 cas sur 10, c’est un projet logiciel mais le nombre de projets matériels sont en constante augmentation.

Les douze startups de cette saison proposent des applications très diverses. Par exemple, Jam, un réseau social interne dédié, pour l’instant, au Campus des écoles. Kokot’, une application de gestion de notes de frais. Ou encore Tiller Systems, une solution de caisse enregistreuse mobile dédiée au secteur de la restauration.
Le Numa se met à investir dans les startups du Camping
Depuis ses débuts, le Caming a accéléré 72 startups. 88 % des sociétés passées entre ses mains sont encore en vie. Et trois se sont déjà fait racheter : Mesagraph par Twitter en 2014, Doctrackr par Intralinks en 2013 pour 10 millions de dollars et Kawet par le français Insert cette année. C’est sans doute mieux tirer parti des prochains rachats, que le modèle du Camping change cette saison. Le Numa prendra à partir de maintenant 3 % de leur capital. Ce modèle est déjà mis en œuvre dans la plupart des accélérateurs existants. Et un fonds d'investissement a été créé.
Le Numa, c’est une équipe de 25 personnes avec un budget de 1,7 million d’euros dont « 80 % viennent de la vente de services et le reste de nos partenaires » précise Marie-Vorgan le Barzic, DG du Numa. Parmi les partenaires, on compte notamment la région Ile-de-France qui devrait de son côté lancer un fonds de capital-risque dédié aux startups du numérique d’ici novembre prochain avec un maximum de 10 millions d’euros par investissement.