Pourquoi s'y intéresser ? Il devient de plus en plus facile de régler ses achats à partir de son téléphone portable. Le potentiel du marché est élevé : 96 % des Français ont un mobile et 20 % ont un smartphone.
Les gains
1. Profiter de l'engouement pour les smartphones. Utiliser son téléphone portable pour régler ses achats n'est pas nouveau, mais cet usage était jusqu'alors limité aux services de données SMS+, par exemple. Le boom des ordiphones est en train de changer la donne, puisque ces terminaux offrent des options de paiement supplémentaires : sur sites pour mobiles, via des applications, ou encore en utilisant la technologie NFC (Near Field Communication, soit communication en champ proche). Les capacités proposées par ces téléphones sophistiqués, avec notamment leur large écran et leur connectivité, simplifient les opérations telles que la saisie de code confidentiel ou la facturation en temps réel…2. Dynamiser le canal de vente mobile. En proposant ce type de règlement, enseignes et commerçants renforcent leur stratégie de mcommerce. En effet, avec cette option de paiement, les usagers réalisent leur acte d'achat de bout en bout sur leur téléphone, en passant par une application ou un site internet spécifique.3. Proposer des services complémentaires. Se servir de son mobile comme moyen de paiement n'est qu'une des briques d'une politique de mcommerce. Une puce NFC ne sert pas seulement à régler des achats mais aussi à stocker des cartes de fidélité dématérialisées. Les marques peuvent également promouvoir des coupons de réduction électroniques personnalisés, utilisables depuis les mobiles. Les smartphones offrent donc davantage d'interactivité entre les commerçants et les clients.Les limites
1. Un écosystème complexe. De nombreux acteurs interviennent sur ce marché : constructeurs et opérateurs de téléphonie mobile, éditeurs (Google, Paypal), fabricants de cartes à puce, institutions financières (banques, Visa, Mastercard), grandes enseignes de distribution. Chacun mettant en avant ses modèles technologique et économique. Mais sans normalisation, l'avancement de ce type de paiement risque d'être lent.2. Un mode de paiement encore en phase de transition. Cette utilisation du mobile est poussée par les annonces technologiques de Google, Apple, RIM et autres, qui prévoient la commercialisation prochaine de smartphones intégrant des puces NFC. En réalité, aujourd'hui, on trouve très peu de modèles intégrant ces composants. Et les infrastructures nécessaires ne sont que très peu déployées.3. Attention aux effets d'annonce ! Mieux vaut être prudent. Si les avantages pour les usagers sont facilement identifiables (règlements en quelques secondes, diversité des options de paiement en fonction du mode d'achat…), l'explosion attendue du mpaiement n'est encore que spéculation. Au Japon, pourtant précurseur dans ce domaine, les transactions n'ont jamais décollé. En France, l'expérience de précommercialisation d'un tel service à Nice est encore trop isolée pour affirmer que le paiement mobile, via NFC du moins, rentrera vraiment dans les mœurs.4. Des habitudes bien ancrées. Quand ils ne paient pas en espèces, les Français restent encore très attachés à la carte bancaire et au chéquier (ce dernier étant de moins en moins utilisé). Ils ont confiance en ces modes éprouvés. Les enseignes et les commerçants, mais aussi les banques et les opérateurs, ont un travail de persuasion à mener auprès des utilisateurs potentiels afin de leur démontrer que le règlement via mobile est au moins aussi sécurisé que celui par carte, et qu'ils ont un réel avantage à l'adopter.
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