En 2005, le chiffre d'affaires de la branche courrier de La Poste pour les entreprises et les administrations a représenté environ 7 milliards d'euros. De quoi attiser les convoitises, même si la libéralisation complète du secteur ne sera effective qu'en 2009. Dans les faits, automatiser l'envoi du courrier ne date pas d'hier. Pour de nombreux documents, tels les relevés bancaires, banques et assurances sous-traitent depuis longtemps l'impression, la mise sous pli et le routage à des prestataires spécialisés. Cette automatisation ne concerne que des documents types parfaitement formatés pour des envois en masse, en général supérieurs à 50 000 unités par mois.
Des envois personnalisables
Plus récemment, des éditeurs, tels Esker et Posteasy, sont arrivés sur un marché complémentaire. Visant les envois personnalisables de quelques centaines à 50 000 unités par mois, ces solutions récupèrent directement les courriers à travers le Net et à partir d'applications bureautiques ou métier. Pour un coût unitaire de l'ordre de 50 centimes, hors affranchissement, le service en ligne FlyDoc d'Esker récupère la lettre, la fusionne si besoin avec une adresse, l'imprime en couleur, assure la mise sous pli et la transfère à La Poste. Un portail permet de suivre les envois. Les AGF envoient annuellement 10 millions de courriers au total. 8 millions de ces envois sont aujourd'hui totalement automatisés via des traitements standardisés en batch. Le service en ligne d'Esker FlyDoc gère un million d'envois. Ces derniers correspondent le plus souvent à ' des courriers bureautiques, par exemple, pour la gestion de contentieux, les relances, etc. Globalement, des courriers personnalisés dont la réalisation ne peut être industrialisée ', explique Jean-Michel Bérard, PDG dEsker. Les envois restants sont traités manuellement.
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