Le plan social d'Alcatel-Lucent aboutit à 595 postes supprimés en France

La fin de la procédure PSE et son volet social, liés au plan Shift de restructuration aboutit à 595 postes supprimés et la fermeture de plusieurs sites en France.
La facture finale, en emplois perdus, du plan de restructuration Shift d'Alcatel-Lucent a été réduite. Le comité central d'établissement s'est réuni en milieu de cette première semaine de juin 2014, pour signer la fin de la procédure du PSE (plan social pour l'emploi), pour la partie française.
L'accord signé avec la CFDT et la CFE-CGC prévoit la suppression de 595 postes en France contre 900 dans le plan Shift initialement présenté par la direction en 2013. Des mesures sociales d'accompagnement ont également été signées par les organisations syndicales.
« La CFE-CGC a décidé de signer l'accord sur les mesures d'accompagnement pour que les avancées obtenues en négociation puissent bénéficier aux salariés volontaires au départ et à ceux visés par les licenciements coercitifs ou les mobilités forcées » explique ce syndicat pour justificier sa signature.
En janvier 2014, la facture sociale avait été allégée, une première fois, de 900 à 700 postes supprimés sous la pression du ministre Arnaud Montebourg. Michel Combes, le PDG d'Alcatel-Lucent, avait prétexté de nouvelles commandes d'équipement passées par les opérateurs français, pour justifier cette réduction.
Plusieurs sites français fermeront
Le plan social final prévoit aussi la fermeture de quatre sites en France à Ormes (près d'Orléans), Toulouse, Rennes et Orvault (près de Nantes).
Des possibilités de mobilité, avec des mesures d'accompagnement, sont prévues pour les salariés concernés par ces fermetures, vers deux sites principaux situés à Villarceaux en région parisienne et Lannion en Bretagne.
« La direction doit donc maintenant faire tous les efforts pour réindustrialiser les bassins d’emplois d’où elle se désengage, en tenant compte du potentiel réel de refus de mobilités » ont estimé les salariés du site d'Orvault, sur le site de la CFDT d'Alcatel-Lucent, ce vendredi 6 juin 2014.
Outre les centaines de suppressions de postes, l'industriel français s'est délesté de plusieurs activités dont l'activité Entreprise (qui emploie 1400 personnes en France) en cours de cession à un investisseur chinois et l'activité de cybersécurité, auprès de Thales.
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