Le poste de travail virtualisé

Le VDI (Virtual Desktop Infrastructure) est une technologie qui regroupe l’activité des postes des utilisateurs sur un serveur central. Elle nécessite l’acquisition de logiciels clients spécifiques.
Les gains
1. Réduire la facture de son parc informatique de PC. Un terminal client léger sur chaque bureau, sans disque dur susceptible de casser, ni électronique à ventiler, suffit. Si, à l’achat, ces clients légers coûtent aussi cher qu’un poste traditionnel, ils ont néanmoins l’avantage de durer plus longtemps, en moyenne plus de cinq ans au lieu d’à peine trois ans. De plus, l’entreprise achète beaucoup moins de capacité de calcul, voire moins de licences logicielles sur le serveur qui exécute les postes virtuels qu’elle ne le ferait avec une flotte de PC.
2. Travailler à distance sur son poste. Le collaborateur retrouve ses applications, ses répertoires et même son fond d’écran depuis n’importe quel endroit, à partir de tout appareil. Les personnels nomades y accéderont grâce à leur smartphone ou à leur ordinateur portable muni d’une clé 3G. Les salariés seront opérationnels à 100 %, qu’ils soient à leur domicile ou en déplacement. L’intégralité de leur Windows professionnel s’affichera dans une fenêtre, abolissant tout problème de compatibilité, même lorsqu’ils se servent d’un Mac. Enfin, le déménagement d’un collaborateur au sein de l’entreprise devient plus simple, puisqu’il n’est plus nécessaire de déplacer et de réinstaller son matériel.
3. Une équipe technique plus réduite. Avec le VDI, un seul technicien peut accomplir les tâches d’une dizaine de personnes en temps normal. Il n’a plus à se déplacer sur site pour résoudre un problème, puisqu’il le règle sur le serveur. Il assure uniquement la maintenance du poste qui sert de modèle à tous les autres. Lorsqu’un nouveau collaborateur rejoint l’entreprise, le technicien crée une nouvelle copie du poste générique pour lui fournir un environnement fonctionnel. Enfin, si un problème survient sur l’environnement d’un salarié, il suffit juste de le détruire et de lancer une nouvelle copie.
Les limites
1. Une perte d’autonomie de l’utilisateur. L’utilisateur ne peut plus personnaliser durablement son environnement de travail. A la moindre mise à jour, son poste est recréé d’après un modèle générique, détruisant la personnalisation mise en place, les applications qu’il avait installées et les données qu’il avait enregistrées localement.
2. Des tâches plus difficiles à accomplir. La reconnaissance d’une clé USB, d’un disque dur, d’une imprimante, ou encore d’une webcam connectés localement (sur un client léger ou sur le PC domestique de l’utilisateur) reste hasardeuse, voire impossible, avec une solution de VDI. Pour y remédier, le responsable technique configurera éventuellement un agent sur la machine que le collaborateur utilise pour se connecter à son environnement de travail. Lorsque c’est le cas, l’intérêt du Virtual Desktop Infrastructure s’en trouve fortement diminué.
3. Une dépendance au réseau. Pour l’instant, un collaborateur n’est en mesure de travailler sur son environnement virtuel que s’il dispose d’une connexion réseau ou internet qui l’y amène. Il s’avère impossible de recourir au VDI en avion, par exemple. De plus, la qualité d’utilisation d’un poste à distance dépend fortement de celle de la connexion. Plus le débit est faible, plus l’affichage est saccadé. L’impact sur les applications graphiques est donc important, prohibant la plupart du temps le visionnage de vidéos, la retouche de photographies, ou encore l’affichage 3D.
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