Le Premier ministre gagné par l'optimisme de l'économie participative

Jean-Marc Ayrault, Fleur Pellerin et Benoit Hamon ont reçu douze dirigeants de startups participatives pour alimenter la réflexion sur le projet de loi numérique prévu en fin d'année.
Ils sont jeunes, ont des profils très différents et affichent l’optimisme dont la France a besoin ». C’est ainsi que Jean-Marc Ayrault nous a résumé sa rencontre avec les acteurs de l’économie participative. Cette réunion, qui rassemblait ce 27 février 12 dirigeants de startups, s’est tenue en présence de Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie numérique, et de Benoit Hamon, ministre délégué de l’Économie sociale et solidaire et de la Consommation.
Trois secteurs de la « crowd économie » étaient représentés. Le financement participatif (crowdfunding), la production contributive avec les fab labs et la consommation collaborative. Pour le Premier ministre, ces secteurs « créent de l’emploi et de la valeur et peuvent nous permettre de devenir les champions mondiaux » de ces nouveaux modèles économiques. « Le partage est une valeur qui fonctionne dans toute la France ».
Un plan d'actions pour renforcer les fab labs
« L’économie collaborative est un secteur à forte croissance et la France se distingue dans ce domaine par une adoption rapide de nouvelles pratiques par ses citoyens et par l’existence de jeunes champions nationaux », a précisé Matignon.
Cette rencontre, qui fait partie d’un cycle lancé par le Premier Ministre en juillet 2013, vise à alimenter la réflexion qui servira à la préparation du projet de loi « numérique » prévu cette année. Jean-Marc Ayrault a d’ailleurs demandé à Fleur Pellerin de lui proposer, d’ici à l’été, « un plan d’actions pour renforcer sur l’ensemble du territoire la dynamique collaborative des fab labs. »
Par ailleurs, le projet de loi pour le développement de l’économie sociale et solidaire qui sera examiné en première lecture à l’Assemblée nationale au printemps « fournira des moyens pour pérenniser la croissance des entreprises sociales. »
La BPI lance un fonds de 40 millions d'euros
À la sortie de cette réunion, Fleur Pellerin a indiqué que la croissance de demain repose sur ces nouveaux entrepreneurs. « Ils sont dynamiques et efficaces, mais surtout ils redonnent du sens à l’économie en mettant les citoyens au cœur du développement », a-t-elle ajouté avant de préciser que « l'État a décidé de soutenir assez fortement ces activités, notamment avec un fonds auprès de la Banque publique d'investissement d'environ 40 millions d'euros. »
Mme Pellerin a aussi indiqué que la difficulté consistait à soutenir la nouvelle économie tout en incitant les secteurs traditionnels touchés à innover. « C’est un véritable défi, car il faut trouver un équilibre pour que ces deux modèles se rejoignent. Il ne s’agit pas d’en soutenir un et d’en lâcher un autre. », nous a signalé la marraine de la French Tech.
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