Pourquoi s'y intéresser ? Les sites communautaires tels que Viadeo ou Linkedin font de plus en plus partie de la palette d'outils des recruteurs, même s'ils génèrent encore un volume faible de candidatures.
Les gains
1. Recruter des candidats passifs. Bon nombre d'entreprises utilisent les réseaux sociaux professionnels comme des outils de prospection et de découverte de nouveaux candidats en amont du processus d'embauche. Les recruteurs consultent les profils, effectuent des demandes de mise en relation et profitent de la vitalité de ces outils pour démultiplier les contacts. Les salariés, inscrits sur ces sites, contribuent aussi à relayer ces offres et à augmenter leur diffusion.2. Approcher des profils très convoités. Les profils de candidats sur les réseaux sociaux professionnels sont variés. Il peut s'agir de commerciaux, de managers (directeurs de projet, etc.) ou d'experts (architectes sécurité, architectes applicatifs, ingénieurs étude et développement…). Dans la pratique, nombre de sociétés, les SSII entre autres, ont recours à ces sites pour repérer et entrer en relation individuellement avec des profils bien ciblés, voire dénicher des perles rares, tels des spécialistes Java. Ces candidats sont, pour l'heure, moins sollicités que sur les sites d'emploi et semblent souvent plus à l'écoute et plus disponibles quand on les contacte. Autre option : les recruteurs accèdent à une base de profils payante, appelée “ profilthèque ”, afin d'affiner leurs recherches et, surtout, de toucher des candidats qui ne consultent pas forcément les offres d'emploi.3. Se faire connaître en tant qu'employeur. Les SSII utilisatrices de réseaux sociaux ont aussi le réflexe de fréquenter des groupes de discussion (hubs) généralistes ou spécialisés sur certaines technologies (C++, SAP…) pour glaner des contacts de candidats et, plus largement, pour soigner leur visibilité et leur image employeur (parler de leurs métiers, par exemple). Des opérationnels y postent des messages, des offres d'emploi ou font savoir qu'ils recrutent. Ils peuvent dialoguer avec les candidats et créer une relation différente à condition d'abandonner un langage “ corporate ” et d'opter pour un parler franc. C'est l'occasion aussi, pour certaines SSII, de modifier un peu leur image. Enfin, les entreprises qui n'ont pas la notoriété des grosses SSII, plus renommées, peuvent être aussi visibles qu'elles.Les limites
1. Des profils parfois mal renseignés. Tous les candidats potentiels inscrits sur les réseaux sociaux ne sont pas très actifs. Certains se contentent d'un profil incomplet ou ne le mettent pas à jour. Ils n'indiquent pas toujours les mots clés pertinents pour faciliter leur identification par les recruteurs.2. Une faible réactivité. Bon nombre de recruteurs estiment que la recherche de candidats via ces outils constitue un travail de longue haleine. “ Réseauter ”, même en ligne, signifie avant tout entretenir des relations sur le long terme. Il s'avère donc parfois difficile, pour un recruteur, de concilier ses besoins immédiats de recrutements et d'entretenir un réseau. Le processus se révèle plus long que sur des canaux standards, tels que des sites d'emploi.3. Des fonctionnalités encore sous-utilisées. Dans le secteur informatique, si les recruteurs ont vraisemblablement moins de freins vis-à-vis de la technique, ils ont souvent tendance à aller vite et à ne pas explorer l'ensemble des opportunités offertes par ces sites. C'est le cas notamment de la fonction Push, qui leur offre la possibilité de diffuser leurs annonces auprès de profils bien ciblés.
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