Le réseau privé virtuel mobile

Cette technologie permet d'utiliser le plan de numérotation de l'entreprise pour la flotte de mobiles et de mieux gérer cette dernière.

Le réseau privé virtuel mobile (RPV mobile) assure une meilleure gestion de la flotte mobile au sein de l'entreprise. Il permet à chaque utilisateur d'un téléphone portable d'utiliser un numéro court pour appeler ­ en général, les quatre derniers chiffres du numéro fixe ou mobile, selon le plan de numérotation existant.L'entreprise bénéficie de tarifs spécifiques pour les appels émis vers un numéro de l'entreprise, qu'il soit fixe ou mobile. Et surtout, le gestionnaire peut gérer sa flotte sans souci. Ainsi, il pourra restreindre l'usage de certains mobiles en émission ­ empêcher les appels vers l'international, ou même l'utilisation du téléphone en dehors de certaines plages horaires définies à l'avance.

Surveillance des appels

Le gestionnaire de la flotte pourra également limiter les appels au sein même de celle-ci. Ainsi, seule une partie des utilisateurs sera autorisée à accéder à certains numéros de téléphone. Par exemple, si un collaborateur tente de joindre directement le directeur général sans y être autorisé, l'appel ne pourra être transmis.Les opérateurs proposent au gestionnaire la possibilité de gérer la configuration des terminaux mobiles en ligne. Si, dans le cadre de ses fonctions, un utilisateur est amené à devoir passer des appels à l'étranger, le gestionnaire peut, en ligne, changer sa configuration et lui octroyer de nouvelles autorisations. Le changement effectif s'opère en quelques heures en moyenne, le temps que les informations transmises par le gestionnaire traversent le système d'information complexe de l'opérateur.Concrètement, lorsqu'un utilisateur passe un appel vers un autre téléphone de la flotte ou vers un fixe de l'entreprise, le réseau vérifie l'appel, puis l'autorise ou non en fonction de la configuration qui lui a été attribuée.

Un commutateur GSM pour les appels intra-entreprise

Un utilisateur de la flotte souhaite joindre un collègue sur son numéro fixe. Il compose un numéro abrégé ­ 36 79, par exemple. L'appel est transmis à la station de base (BTS ou Base Transceiver Station) du réseau GSM, dont le contrôleur (BSC ou Base Station Controller) transmet l'appel au commutateur GSM (MSC ou Mobile Center Switching). Ce dernier gère les appels en provenance de plusieurs stations de base, et assure la communication entre le réseau cellulaire et les autres réseaux, comme le réseau public commuté.

Le commutateur GSM est également raccordé au HLR (Home Local Register), qui contient toutes les informations nécessaires à la gestion des communications d'un abonné, comme l'identité internationale, son numéro, ainsi que les services auxquels il a souscrit. Une fois l'abonné authentifié sur le réseau, l'appel repart vers le commutateur GSM.

Le commutateur GSM reroute l'appel vers la plate-forme de réseau intelligent de l'opérateur, afin de certifier que l'abonné, qui passe l'appel, fait bien partie du réseau privé virtuel, de même que le numéro de la personne appelée. Et, que cet appel lui est autorisé en fonction de la configuration du réseau privé virtuel. Si l'appelant a composé un numéro qui ne lui est pas autorisé, l'appel est rejeté. Une fois l'autorisation donnée, l'appel repart vers le commutateur GSM.

Pour finir, le commutateur GSM se charge de transmettre l'appel vers le réseau téléphonique commuté, qui l'achemine finalement au destinataire. Bien entendu, le commutateur transmet l'appel de la même manière s'il s'agit d'un appel vers un mobile.

Pour/Contre

Facilite la gestion des dépenses mobiles en entreprises.
Diminution du prix des appels intra-entreprise.
Ne nécessite pas d'installation ou d'intervention sur les équipements de l'entreprise.

Difficile de comparer les tarifs des trois opérateurs français.

Demain : de nouveaux services

Si les configurations actuelles des réseaux privés virtuels mobiles sont assez complètes, les entreprises souhaitent gérer encore plus finement leurs flottes de mobiles. Pour répondre à cette demande, les opérateurs lancent des offres permettant de diviser la facture entre l'entreprise et le collaborateur. Par exemple, l'entreprise paie la facture sur les plages horaires de bureau, et l'employé paie s'il téléphone hors de ces horaires définis. Cette offre peut être déclinée avec un montant donné, l'utilisateur devant payer en cas de dépassement du forfait qui lui est alloué. Autre nouveauté, les entreprises pourront bientôt bénéficier de tarifs spécifiques sur les appels émis dun mobile vers un autre sur un même site, en utilisant les techniques de géolocalisation.