Le responsable des études, un futur DSI

Ce poste est en général recruté en interne dans les entreprises. Il est souvent confié à un directeur de projet, qui pourra poursuivre sa carrière en devenant le numéro un de la DSI.

' Nous exerçons un peu les mêmes fonctions qu'un DSI, mais sur un périmètre plus limité ', résume Thierry Adenis, l'un des trois directeurs des études des Laboratoires Pierre Fabre. Intervenant pour la R&D et les centres de distribution, il gère une équipe de 40 personnes : des directeurs et chefs de projet, d'une part ; des développeurs et des paramétreurs, de l'autre. ' Des profils radicalement différents ', souligne-t-il. Entré dans l'entreprise comme chef de projet, il a été nommé directeur de projet il y a cinq ans par recrutement interne. La plupart des embauches pour ce poste s'effectuent précisément par cette voie, précise Jean Thily, directeur associé au cabinet de recrutement Alexandre Tic. De plus, il confirme que ' ce métier a encore de l'avenir '.

Piloter un portefeuille de projets

Selon Thierry Adenis, un responsable des études doit être ' capable de décliner les stratégies métier en termes de système d'information, de rédiger des schémas directeurs, de piloter un portefeuille de projets. Et, enfin, de manager des hommes '. La composante financière a pris de l'importance. En effet, ' il est de plus en plus un gestionnaire, capable d'anticiper rapidement les risques de dérives des projets '. En outre, Jean Thily constate que, plus qu'auparavant, il doit ' disposer d'aptitudes relationnelles ', étant appelé à animer des réunions avec les utilisateurs finals, les éditeurs ?" une application est désormais un assemblage de briques logicielles ?", et les sous-traitants. Pour lui, l'expérience demandée à ce numéro deux d'une DSI varie généralement en fonction de la taille de l'équipe qu'il dirige, elle-même liée à celle de l'entreprise. Ainsi, ceux qui gèrent un pôle de 10 personnes ont, en moyenne, entre cinq et dix ans d'expérience. Par contre, ceux qui pilotent une équipe de 100 informaticiens internes, auxquels s'ajoutent des prestataires externes, doivent plutôt répondre de dix à quinze ans d'expérience.c.peressini@01informatique.presse.fr