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A un poste clé, le DSI a un effet notamment sur le management de ses équipes, et les changements organisationnels de son entreprise.
Le rôle social du DSI tient dans trois sphères d'influence : le management des équipes, l'organisation des projets et, par ricochet, de l'entreprise ; il intervient, enfin, dans le domaine environnemental. A un poste
charnière, le DSI ne peut se dédouaner de l'ensemble de ces objectifs. Documental a pu vérifier cet engouement au cours d'une étude réalisée auprès d'une quarantaine de DSI entre mai et juin 2006, puis d'une université d'été sur le sujet.
Garantir l'évolution des compétences
Concernant sa première zone d'influence, le DSI, en tant que manager, est responsable de l'employabilité de ses équipes. DSI du ministère des Affaires étrangères, Francis Etienne consacre 40 % de son temps aux ressources
humaines. ' Je gère des hommes et des femmes avant de gérer des technologies. Ce que je fais s'ajoute aux efforts entrepris par la DRH. Il n'est pas question de me substituer à elle dans le domaine du dialogue
social. ' Entre autres questions qui se posent à lui : l'homogénéisation de la pyramide des âges. Avec des équipes ayant en moyenne 48,5 ans, Francis Etienne doit à la fois accompagner les fins de carrière et recruter
des jeunes sur les compétences les plus récentes. La reconnaissance du métier informatique est une autre de ses missions. ' Les hommes de la DSI sont épatants. Il faut le dire. Sans nous, le ministère deviendrait sourd,
aveugle, et muet. Nous sommes la seule direction à fonctionner 24 h sur 24. ' Ce qui suppose d'envoyer des collaborateurs sur le théâtre des opérations dans des conditions difficiles.
Savoir remettre en cause les organisations actuelles
La deuxième sphère d'influence porte, de façon plus indirecte, sur son entreprise. Un projet informatique peut faciliter une externalisation, entraîner une réduction du travail, voire supprimer des postes. Quelle légitimité un DSI
a-t-il pour aborder ce terrain social ? Pour Christophe Deshayes, PDG de Documental, il ne peut jouer que sur un mot-clé : le changement. ' En guise de conduite de changement, on fait du gavage d'oies à grand renfort
de communication et de formation. L'approche doit être plus subtile et psychologique. 'Les systèmes d'information introduisent bien plus que des outils, confirme Francis Etienne. ' Derrière un projet, il y a des procédures, une réorganisation implicite de l'entité. La gestion des agendas doit
s'accompagner d'une évolution du métier de secrétaire. ' Le DSI doit gagner cette légitimité à remettre en cause les organisations actuelles. ' En tant que DSI, je pose les questions sur la pertinence
de l'organisation, mais je ne suis pas celui qui y répondra. Je fais des propositions de changement, mais les métiers ou la DRH ont voix au chapitre. Le coût ou les méthodes relèvent de la discussion collective. 'La troisième sphère d'influence, extérieure à l'entreprise, couvre l'environnemental(*) et le sociétal. On le voit avec la biométrie, la RFID, ou la géolocalisation : l'introduction des NTIC réveille les
craintes d'une surveillance généralisée. Si le grand public s'emparait des NTIC comme il l'a fait pour les OGM, on pourrait aboutir à un vent de technophobie. Et le DSI porterait - toutes proportions gardées - une part de
responsabilité.x.biseul@01informatique.presse.fr(*) Un article de Documental, intitulé Ecologie : aux armes, DSI.
www.documental.fr/v2/artprt_4777.php
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