Le satellite devient une solution crédible pour le très haut débit
Des services d'accès à internet par satellite seront commercialisés cet automne
Le nouveau satellite Ka-Sat d'Eutelsat arrose 100 % du territoire français en internet très haut débit. D'ici à la fin de l'année, Skylogic, filiale d'Eutelsat, proposera des offres d'accès à internet pour les entreprises et les collectivités dont les débits asymétriques atteindront 50 Mbit/s en réception et 20 Mbit/s en émission. Des offres professionnelles à débit symétrique de plusieurs dizaines de mégabits par seconde seront également disponibles. Le satellite devient un complément aux technologies de haut et très haut débit (xDSL, fibre optique, 4G/LTE), en particulier dans les zones blanches.“ Même si elle ne constitue pas une alternative à un réseau de fibre optique, nous nous réjouissons que cette solution existe désormais. Avec la montée des débits, elle ne peut que profiter au développement du tissu économique ”, assure Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF). Car l'activité des artisans et des commerçants, des hôteliers, etc. s'appuie de plus en plus sur le commerce électronique. De même, l'e-administration monte en puissance en France, mais n'est toujours pas à la portée de certaines communes. “ Enfin, il faut penser aux besoins liés au télétravail nécessitant une bonne connexion, d'autant que de plus en plus d'applications et de données sont stockées dans le nuage ”, précise-t-il. Le président de l'AMRF estime que le satellite sera une solution obligatoire et définitive, là où la fibre optique ne peut être tirée. L'offre doit donc être améliorée pour réduire le fossé technique et commercial entre les solutions filaires et satellitaires.Megasat serait le satellite de prochaine génération, connectant la France à l'internet très haut débit. Le coût d'un tel projet serait équivalent à celui de Ka-Sat, soit près de 350 millions d'euros. “ Un effort de l'exécutif et des élus est nécessaire pour qu'un tel projet soit économiquement équilibré ”, souligne Michel de Rosen, directeur général d'Eutelsat. Or, les pouvoirs publics ne financeront pas directement la construction d'un nouveau satellite, de même que Ka-Sat n'a pas fait l'objet d'une subvention directe. “ L'Etat a soutenu financièrement la recherche et les développements qui ont, par la suite, permis la construction de Ka-Sat, nuance toutefois Benoît Loutrel, directeur du programme économie numérique au Commissariat général à l'investissement. Nous souhaitons répéter l'exercice. ”
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