L'année 2003 a été synonyme de marasme pour les services informatiques. Le secteur reste à la baisse, enregistrant un déclin compris entre 3 et 5 % en France. Hormis le segment de l'infogérance des systèmes informatiques
?" seul relais de croissance?" , toutes les autres activités des services sont en recul. Le conseil technologique, le développement, l'assistance technique et l'ingénierie devraient même continuer de régresser l'an
prochain.
Les entreprises clientes ont dû réduire leurs coûts
La consolidation du secteur, la pression sur le prix des prestations, l'industrialisation des processus et une plus forte concurrence ont eu des effets désastreux sur certains acteurs. Les entreprises clientes de la plupart des
secteurs ?" industrie, banques, services financiers, grande distribution ?" se sont vues contraintes de réduire les coûts. Elles ont freiné leurs dépenses informatiques, gelé certains grands projets, privilégiant parfois le
développement offshore dans des pays à bas coûts de main-d'?"uvre. Dans la foulée, elles ont procédé au référencement de leurs prestataires et pratiqué les enchères inversées pour l'achat de prestations intellectuelles. Cela en vue de mieux
contrôler leurs coûts.Dans un contexte économique et social difficile, les SSII n'ont pas vécu la crise de la même manière. Nombre d'entre elles ont dû procéder à d'importantes restructurations pour réduire leurs pertes et leurs forts taux
d'intercontrats. Les grands acteurs qui ont résisté en ont profité pour procéder à des acquisitions. Parmi les plus importantes, on notera le rachat de SchlumbergerSema par Atos Origin, et celui de Transiciel par Cap Gemini
Ernst & Young. Deux acquéreurs qui ont réussi à assainir leurs finances.Les petites et moyennes SSII ont joué la carte de la spécialité. Les meilleures ont réussi à survivre. Elles mettent désormais en avant la maîtrise de leurs coûts et se lancent dans la croissance externe comme Sopra, qui gobe
Inforsud en fin 2003, et Brime Technologies, qui acquiert Assystem. Reste que, en cette fin d'année, les grandes SSII européennes, telles Cap Gemini Ernst & Young, Atos, Steria ou Unilog, ne peuvent pas tabler sur des volumes
d'affaires satisfaisants. Les carnets de commandes sont vides et les signes d'amélioration se font attendre.
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