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Les données cartographiques se révèlent un puissant support d'échanges structurés d'informations entre services techniques. L'insuffisante fiabilité des données stockées entraîne souvent une remise en question des méthodes de collecte et de mise à jour.
Les domaines d'applications des SIG (système d'information géographique) se sont considérablement diversifiés ces dernières années. La consultation et l'analyse spatiale de fonds cartographiques numériques (pour déterminer les zones inondables lors d'une crue d'un mètre, par exemple) s'avèrent productives dans de nombreux domaines : aménagement, transports, gestion des réseaux, ramassage des déchets, gestion du patrimoine culturel et sportif, prévention des catastrophes naturelles ou études économiques. Cette liste non exhaustive s'enrichit tous les jours. L'autre révolution en cours est celle des géoportails mis à disposition du grand public.
Une architecture en étoile
Les différentes sources cartographiques sont centralisées dans une seule base de données, quelle que soit leur provenance ? achats, importation d'autres bases, saisie ou numérisation. Elles rassemblent les différentes couches (voirie, bâti, éclairage, végétation…), ainsi que les terrains et les photos aériennes. Le recours croissant aux SIG est facilité par une meilleure interopérabilité des formats gérés par les éditeurs, ainsi que par le développement à la demande de passerelles avec les différents outils métier, comme le confirme Yann-Vari Lecuyer, directeur des SIG de la ville de Cannes : “ Il a fallu attendre la maturité des outils logiciels et une bonne structuration de nos données SIG pour que leur usage se généralise aux différents services techniques internes. ” Autres progrès : le potentiel accru en calcul des machines, qui a rendu possible l'analyse spatiale statistique et le développement d'outils clients légers, qui a contribué à la fluidité de la représentation.“ Ces architectures hétérogènes nécessitent des processus de communication et d'échange automatisés entre les différents composants utilisés dans le SIG global des collectivités, met en garde Pierre Givaudan, directeur de projets chez Adelior France (groupe GFI). L'environnement serveur doit être dimensionné correctement, en maîtrisant la répartition de la charge des composants. ”Le développement des SIG peut être ralenti par l'insuffisante qualité des données. Un bon exemple a été donné par Adrien Heulot et Lionel Vidaller du SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne), lors des journées SIG 2010 : “ En 2003, nous avons démarré la constitution d'une base de données SIG. Réalisée à partir de différentes sources hétérogènes, d'une précision et d'une actualité très variables, ces données se sont parfois montrées peu fiables, voire de sources inconnues, ce qui nous a conduits vers une démarche de fiabilisation de l'ensemble de nos données. ” Cette nécessité de fiabiliser les données est loin d'être isolée, et les actions de corrections sont encouragées par la transposition en droit français de la directive européenne Inspire. Cette dernière entraîne l'obligation, pour les collectivités, d'harmoniser et de fiabiliser leurs données pour pouvoir les échanger et les diffuser, en s'intéressant à leur qualité géométrique, leur échelle, leur origine, leur historique.
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