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La position de plus en plus transverse des testeurs leur permet d'évoluer vers l'expertise technique, le management, ou l'assistance à la maîtrise d'ouvrage.
Au fur et à mesure que les technologies se perfectionnent, le métier de testeur prend du galon ! Celui qui, longtemps, a effectué un travail ingrat, surfe aujourd'hui au-dessus de la vague ?" notamment dans les
télécoms. Stéphane Hamaïmi en témoigne. Cet ingénieur de l'Ecole centrale d'électronique se félicite de l'aspect éclectique de sa profession.Il se retrouve au carrefour de technologies liées aux terminaux mobiles et aux réseaux, mais aussi au croisement de différents métiers. En l'occurrence, il a affaire aux constructeurs de mobiles, tels Mororola, Samsung, et Nokia. Mais
aussi aux ingénieurs du réseau C?"ur mobile du GPRS et UMTS, à l'équipe de chercheurs de France Télécom située à Lannion, et, bien sûr, à ses managers directs : ceux d'Orange, qui commercialisent les mobiles dont il teste les
applications.
La demande est forte dans le secteur des télécoms
Agé de 28 ans, son responsable de département, Arnaud Menjuck, est, lui, ingénieur commercial. Il gère un pôle d'une centaine de personnes créé en fin 2005, en pleine expansion. Une cinquantaine de postes d'ingénieurs sont
aujourd'hui ouverts. Conséquence de l'expansion du service, certes, mais aussi du taux de démission élevé (environ 10 %) dans la profession. C'est dire si le secteur est actif ! Et cela dans des tâches très variées : du côté des
télécoms, elles concernent tant la validation des téléphones fixes que celle des mobiles, sur l'ensemble des services télécoms à valeur ajoutée.C'est également vrai dans l'univers de la banque, où l'homologation s'avère indispensable ?" qu'il s'agisse des applications liées aux métiers des titres, des flux, ou en direct avec la clientèle. ' Le
nombre d'applications, de portails et d'équipements télécoms est actuellement en fort développement, souligne Eric Rozanès, directeur général de Datavance. Or, la phase de test constitue un passage obligé. Les entreprises qui
confient de grands projets à des intégrateurs ont tendance à sous-traiter la validation aux sociétés de services ayant développé cette spécialité. ' Ces dernières apportent, en effet, du recul, et donc davantage de
neutralité. Les marchés se développant, les besoins en recrutement ne cessent d'augmenter.
Des profils éclectiques, difficiles à trouver
Dans ces circonstances, les profils exigés sont difficiles à trouver. Il leur est demandé d'être éclectiques et très compétents sur le plan technique, mais aussi de démontrer de fortes qualités relationnelles, car ils joueront presque
toujours un rôle d'interface. Les testeurs doivent aussi être des forces de proposition pour imaginer des solutions. Autre intérêt de leur position très transverse : leurs possibilités d'évolution s'avèrent multiples : expertise technique,
gestion de projet, management, voire assistance à la maîtrise d'ouvrage.Ils peuvent également changer de secteur d'activité. A condition, toutefois, de ne pas compter leurs heures pour aborder de nouvelles problématiques. Deux ans d'expérience au moins sont nécessaires pour évoluer. Quant à la
rémunération d'un débutant, elle varie de 33 000 à 36 000 euros annuels, selon Eric Rozanès.
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