Le trading à haute fréquence bientôt pénalisé en France ?

Le Sénat vient d'adopter un amendement visant à taxer les transactions boursières réalisées automatiquement par ordinateur. Une première dans le monde.
La commission des finances du Sénat a adopté mercredi 9 novembre un amendement afin de taxer les transactions boursières réalisées automatiquement par des logiciels dits algorithmiques. Souvent mis en cause dans les mouvements boursiers spéculatifs irrationnels, le trading à haute fréquence représente désormais la majorité des transactions financières réalisée sur les grandes places financières du monde. Selon la commission des finances, cette pratique « illustre un dévoiement des marchés, centrés sur eux-mêmes et sur le très court terme, livrés aux automates, sans visibilité pour les investisseurs et les émetteurs ni apport pour l'économie réelle. »
Si cet amendement a reçu le soutien décisif de la majorité socialiste du Sénat, il doit désormais être validé par l’Assemblée nationale. Certains commentateurs estiment aujourd’hui que l’UMP et Bercy seraient plutôt tentés de soutenir ce texte, qui serait le premier du genre au niveau international.
Reste toutefois aux parlementaires à définir techniquement ce qu'est une transaction de trading à haute fréquence ainsi que les modalités de taxation de cette dernière.
Autre problème de fond : afin d'être encore plus rapides, la plupart des ordinateurs chargés de réaliser ces ordres automatisés de vente et d’achat d’actions, même ceux concernant des actions françaises, sont désormais installés à proximité des datacenters Euronext, situés à Londres et à New York.