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Transformer le wiki en outil de gestion des connaissances, de veille, et d'intelligence économique. C'est sur cette idée que Ludovic Dubost lance sa société Xwiki en 2004. La mode du wiki n'est alors que naissante. Utilisés dans
certaines communautés et quelques rares entreprises, ces logiciels légers de collaboration en ligne sont plutôt prisés du grand public. Pour la gestion des connaissances, on utilise habituellement des outils propriétaires, souvent coûteux, provenant
d'éditeurs spécialisés.Ayant découvert le wiki en travaillant chez Netvibes, l'entrepreneur est persuadé qu'il s'agit là de l'outil de collaboration interne idéal pour des entreprises ou des services de taille moyenne. Sans porter atteinte à sa souplesse et
à sa simplicité, il convient de le doter de fonctions connexes propres au besoin des groupes de travail en entreprise.
Toute l'architecture s'appuie sur du logiciel libre
Xwiki propose à la fois un outil générique pour fabriquer de petites applications et une structure d'accueil pour des solutions packagées spécifiques comme la gestion de projet. Xwiki Enterprise Edition ajoute au simple wiki des
templates, une base de données, et le développement dynamique. Il agrège des contenus issus du web ou d'applications de l'entreprise. Les recherches simples exploitent un langage de script qui s'appuie sur Velocity, originaire du monde Apache, et
les démarches plus avancées, Groovy, écrit en Java. Le module Xwiki Watch récupère les flux RSS pour les organiser par mot-clé ou source et favoriser leur annotation en groupe. La start up vient d'ailleurs d'emporter le prix I-Expo de la veille et
de l'intelligence économique pour ce produit. Xwiki Enterprise Manager, lui, administre plusieurs Xwiki.La saisie des informations au sein du wiki est structurée par des masques de pages correspondant aux champs ?" personnalisables ?" de la base de données sous-jacente. L'éditeur Wysiwyg facilite la modification des
articles. Le logiciel protège l'accès des groupes de travail à l'aide de droits d'accès compatibles LDAP et Active Directory. Xwiki ne jure que par le logiciel libre et s'appuie sur J2EE, XML, Apache, Tomcat, ou MySQL.Les solutions packagées sont fournies par Avane (gestion de projet) ou Nearbee (plate-forme collaborative). Parmi ses clients figurent EADS (veille technologique collaborative) et Total (collaboration). Mais, son avenir proche c'est
le projet Concerto(*), qui porte Xwiki en environnement peer to peer avec un accès pour utilisateurs mobiles. Au c?"ur de ce travail, la définition d'un mécanisme de réplication pour les documents partagés au sein d'un réseau
sans serveur.e.delsol@01informatique.presse.fr(*) Projet RNTL (Réseau national de recherche et d'innovation en technologies logicielles) de 2006 à 2009 avec Mandriva, l'Enst, l'Eisti, Objectweb, et les projets Atlas et Ecoo, de l'Inria. Budget : 2,3 M
d'euros.
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