Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Après une première phase de regroupements, la quarantaine de candidats à une licence WiMAX régionale seront départagés en juillet prochain, pour une ouverture commerciale prévue fin 2007.
Alors que, il y a dix-huit mois, certains opérateurs rendaient encore leur licence dans la bande des 3,5 GHz, cette même bande de fréquence est aujourd'hui particulièrement convoitée. Témoin la procédure en cours auprès de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) pour l'attribution de licences WiMAX dans la bande des 3,5 GHz (2 licences à attribuer par région administrative).
Quels profils pour quels services ?
Certes, le nombre de candidats s'est contracté depuis les premières déclarations d'intention. Il est vrai qu'avec cent soixante-quinze candidats c'était l'engorgement assuré (lire 01 Réseaux, n?' 155, p. 15) ! ' Invraisemblable ', commentait-on alors au sein de l'Arcep. Après une première phase d'évaluation et de regroupements, ces candidatures sont désormais au nombre d'une quarantaine, pour une attribution définitive des licences à la mi-2006.Initialement lancé dans une perspective d'aménagement du territoire avec la possibilité donnée aux collectivités territoriales de concourir, l'appel d'offres a finalement attiré des acteurs de tous horizons. Une dynamique qui résume bien la convergence des technologies avec des acteurs issus de l'univers des télécoms, aussi bien fixes que mobiles, de l'audiovisuel, et de nombreuses collectivités locales (13 régions et 1 département). ' C'est le grand retour du mirage technologique de la fin des années 90 ', constate un professionnel du secteur. Sauf que les motivations des uns et des autres sont loin d'être convergentes. Quelle analogie, en effet, entre la candidature du groupe Bolloré (candidat dans la totalité des régions) et celle de Hub télécom (ex-ADP Télécom) en Île-de-France ? Chacun, en réalité, cherche à se positionner dans des logiques qui n'ont souvent pas grand-chose à voir entre elles.Un opérateur cellulaire tel que SFR cherchera d'abord à verrouiller son pré carré afin que le WiMAX, notamment sa version mobile 802, 16e qui vient tout juste d'être normalisée, ne vienne pas faire de l'ombre à l'UMTS, tandis que des opérateurs fixes comme Neuf cegetel chercheraient plutôt à compléter leur offre ADSL en zone semi-urbaine, voire à mettre un pied dans l'univers des services nomades (à l'instar de Free, qui a récemment récupéré auprès d'Altitude Télécom la seule licence WiMAX nationale). Reste la logique d'aménagement du territoire portée par les onze régions candidates à une licence. Difficile, dans ces conditions, de prédire qui seront les futurs lauréats et la logique, plutôt marchande ou davantage tournée vers le désenclavement, qui l'emportera. Toutefois, certains observateurs relèvent que le récent regroupement au sein d'un même consortium de Télédiffusion de France, LD Collectivités et Axione (filiale d'ETDE, groupe Bouygues) en fait un candidat de tout premier plan.Quant au volet financier (qui fait partie des critères d'attribution), la surenchère devrait être limitée (de l'ordre du million d'euros par licence). Un contexte dans lequel les collectivités locales ont unanimement décidé de limiter leur offre à 1 euro symbolique. ' Les collectivités n'ont pas à payer à l'État le droit de desservir en haut débit leurs territoires les plus défavorisés, alors même que l'État se désengage financièrement de ce domaine ', font-elles observer.
Votre opinion