L'emploi cadre dans l'informatique terminera l'année en fanfare

Avec des intentions d'embauche historiques pour le dernier trimestre, l'emploi dans ce secteur se porte bien. Mais un retournement de tendance n'est pas exclu en 2012.

Jusqu’ici tout va bien…. L’emploi cadre va terminer l’année sur les chapeaux de roues. La quasi-totalité des entreprises informatiques (98 %) prévoient de recruter au dernier trimestre. Un record en dix ans d’études de l’Apec ! Ce qui induit des tenions sur le marché. 82 % de recruteurs déclarent des difficultés à trouver des candidats au poste proposé en particulier sur les métiers en tension comme développeur nouvelles technologie ou architecte système. Et le nombre de candidatures généré par offre a été réduit de 29 à 23 en un an.
Pour autant, un certain ralentissement – tout relatif – s’est esquissé au troisième trimestre. Le volume des offres de l’Apec dédiées aux informaticiens croît moins vite. Cette croissance atteint + 40 % contre + 62 % au deuxième trimestre et + 67 % au premier. Cette baisse concerne surtout les métiers de l’informatique de gestion (+ 14 %). Au niveau sectoriel, la croissance des offres publiées par les fournisseurs informatiques (SSII, éditeurs…) accuse également un recul. Elle n’est « que » de + 35 % en ce troisième trimestre contre + 66 % sur la même période en 2010.
Poussée du chômage de longue durée

En soi, ces chiffres n’ont rien d’alarmant. Ce qui fait dire à Jacky Chatelain, directeur général de l’Apec, que « 2011 sera une très bonne année ». Une bonne année comme l’a été 2008, en dépit de la faillite de Lehman Brothers intervenue le 15 septembre. Et comme la crise précédente, certains signes inquiètent l’Apec tels que l’explosion des abandons de recrutements en cours de route ou la poussée du chômage de longue durée.
Les recruteurs privilégiant les cadres expérimentés en période d’incertitude, les jeunes diplômés sont aussi moins à la fête, Même si, dans ce domaine, avec 30 % des offres d’emploi ouvertes aux débutants, l’informatique fait plutôt bonne figure.
Dans ce contexte, l’investissement des entreprises – qui donne le la à l’emploi cadre – sera scruté à la loupe dans les mois qui viennent. La vraisemblable révision à la baisse de la prévision du PIB en 2012 est, à cet égard, un mauvais signe.
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