Lending Club devrait réaliser l'une des plus belles entrées en Bourse de l'année

La plateforme de prêt entre particuliers, Lending Club s'apprête à sonner la cloche de Wall Street cette semaine. Fondée par un Français, Renaud Laplanche, la société espère lever entre 635 et 796 millions de dollars.
Le compte à rebours est commencé pour LendingClub. Cette semaine, la société entrera en bourse au NYSE (la Bourse de New York) et devrait lever entre 635 millions de dollars (soit 518 millions d’euros) et 796 millions de dollars (648 millions d’euros). Créé en 2007 par un français, ce spécialiste du prêt entre particuliers réaliserait ainsi l’une des plus importantes introductions de l’année dans le secteur internet, loin toutefois derrière celle du géant chinois Alibaba avec 25,02 milliards de dollars levés fin septembre.
Entrer en bourse pour doper sa notoriété et accélérer son développement aux États-Unis.
Cette entrée en Bourse est une manière d’améliorer la notoriété de Lending Club et de « bénéficier du système d’exemption fédéral qui nous permettra de ne plus avoir à demander un agrément État par État au régulateur financier » expliquait le fondateur Renaud Laplanche interviewé par l’Express.
Lending Club est une plateforme de prêt entre particuliers, son activité concurrence donc les banques et les organismes de crédit en proposant a priori des taux d’emprunt plus faibles. Seuls 10 % des dossiers d’emprunt déposés sont acceptés. Les remboursements s’effectuent ensuite tous les mois avec des taux d’emprunt qui varient entre 6 % et 26 % en fonction du risque. Un individu peut emprunter jusqu’à 35 000 dollars, mais comme pour les autres plateformes de crowdfunding, les risques sont assumés par plusieurs investisseurs. Selon la société, moins de 4 % des emprunteurs seraient en défaut de paiement.
Plus de 595 millions de dollars d'intérêt récoltés par les prêteurs via Lending Club
Fondée par Renaud Laplanche, Lending Club est basée à San Francisco et vise uniquement le marché américain. Le développement à l’international ne semble pas être une priorité. La nouvelle réglementation française encadrant la finance participative et notamment les plateformes de prêt changera-t-elle la donne ? Les concurrents français se nomment Prêt d’Union, Spear, Babyloan (pour le micro-crédit solidaire) ou Hello Merci.

Pour l’instant, Lending Club a surtout commencé à se diversifier. La plateforme propose depuis quelques mois, des prêts plafonnés à 300 000 dollars pour les petites entreprises. Et cette année, la société a racheté Springstone Financial, spécialisée dans les prêts étudiants et de santé, pour 140 millions de dollars en numéraire et en actions. À l’avenir, elle s’intéressera potentiellement aux prêts pour l'immobilier ou l'automobile.
Depuis sa création, Lending Club a multiplié les levées de fonds de plusieurs millions d’euros. La dernière en date, la plus importante, avait pour investisseurs l’un des fonds de Google et s'élevait à 125 millions de dollars. Et les résultats sont au rendez-vous. Au total, ce sont 6,2 milliards de dollars d’emprunt qui ont été réalisés depuis le lancement en 2007. Et plus de 595 millions de dollars d’intérêt ont été payés.

Interview de Renaud Laplanche, fondateur de Lending Club, sur BFM Business (24/06/2014)
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