De plus en plus déployées en entreprise, les applications de gestion de la performance financière exploitent les données des progiciels. L'échange de feuilles Excel fait place à ces solutions spécialisées qui automatisent les processus d'élaboration budgétaire, de reporting et de consolidation. Oracle, SAP et IBM dominent ce marché, devant les européens Tagetik, Winterheller et Board International. Egalement en bonne place, l'éditeur d'ERP Infor s'inscrit dans cette grande tendance.
“ On assiste à une convergence entre les ERP et les logiciels de gestion de la performance, constate Reda Gomery, directeur d'agence business intelligence chez Micropole-Univers.
Ce sont les éditeurs, Oracle et SAP en tête, qui ont initié ce mouvement, mais il correspond bien à une demande des entreprises. ” Sur le plan informatique, ce rapprochement présente deux avantages : une architecture homogène et un référentiel commun de données. Il offre aussi des intérêts fonctionnels directs :
“ Dans la fonction publique, par exemple, le couplage entre l'élaboration budgétaire et les engagements d'achat est très pertinent. De plus, la tendance dépasse les seules applications financières : en matière de gestion des masses salariales, les ressources humaines souhaitent accéder aux indicateurs clés de performance (KPI) de production, notamment pour évaluer les performances des collaborateurs ”, ajoute Reda Gomery.
Des contrôles plus rigoureux
Grâce à sa capacité de collecte et de distribution des informations liées à l'activité de l'entreprise, un ERP facilite le rapprochement des données terrain avec les hypothèses de cadrage, et l'interaction avec les filiales. Ensuite, il s'agit de concilier ce besoin de contrôle des différentes entités, directement hérité de la crise financière, avec les impératifs de flexibilité des métiers confrontés à des marchés très incertains et volatiles.
“ Avant 2009, on laissait les filiales gérer leur trésorerie, du moment que leurs objectifs financiers étaient tenus, témoigne Reda Gomery.
Aujourd'hui, le contrôle de gestion a redéfini et resserré sa gouvernance financière, quitte à verticaliser le contrôle de gestion et à en détacher des membres dans les différents départements. ”
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