Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Avec le développement d'Internet et de l'informatique nomade, les PME-PMI doivent de plus en plus s'équiper de solutions globales de sécurité. Une aubaine pour tous les acteurs de ce marché.
Le marché de la sécurité informatique est en pleine expansion. En France, il devrait générer, cette année, quelque 920 M euros de revenus (+22,1 %) selon IDC, dont plus d'un tiers uniquement dans les logiciels. Avec la
multiplication des codes malicieux, rares sont aujourd'hui les entreprises à ne pas être déjà équipées d'antivirus. Elles seraient pourtant encore 10 % en France, si l'on en croit une étude du Clusif... Des PME-PMI pour l'essentiel,
largement sous-équipées par rapport aux grands comptes. Les 90 % d'entreprises déjà pourvues ne sont pourtant pas vraiment à l'abri. ' Beaucoup oublient régulièrement d'effectuer les mises à jour
indispensables ', explique Valère Pascolo, technico-commercial chez Computer Associates. Beaucoup travaillent également sans filet au niveau de leurs serveurs de messageries ou de leurs passerelles Internet.
' Trop peu d'entreprises sont encore conscientes de l'importance de la mise en place d'une politique globale de sécurité ', déplore Emmanuel Tonnelier, directeur du développement chez Panda France. Avec
l'essor de l'ADSL et de l'informatique nomade, les entreprises doivent protéger leurs postes de travail, mais aussi leurs serveurs et leurs passerelles Internet. Une aubaine pour tous les acteurs de ce marché, dont les revenus devraient franchir la
barre des 2 milliards d'euros d'ici à 2007, selon IDC. Dans l'Hexagone, ils sont aujourd'hui une bonne douzaine d'éditeurs à jouer des coudes sur un marché dominé par Symantec, qui s'arroge à lui seul plus de la moitié des ventes. Seuls Network
Associates et Computer Associates parviennent à lui faire un peu d'ombre. Mais la donne pourrait changer. Une kyrielle d'éditeurs espagnol (Panda), britannique (Sophos), islandais (F-Prot), finlandais (F-Secure), russe (Kaspersky Lab), roumain
(Softwin) a débarqué au cours de ces deux dernières années et le géant Microsoft a fait une première apparition remarquée, cet été, en rachetant l'éditeur roumain Gecad. ' Il existe deux marchés parallèles de
l'antivirus : celui des grandes marques et celui des outsiders ', explique Alain Takahashi, gérant de Hermitage Technologies. Les premiers mettent en avant leur notoriété, les seconds leurs technologies. Mais tous
ciblent le marché PME. Les derniers arrivés en sont encore à la phase de recrutement de partenaires. ' Nous avons signé avec le grossiste Idepro en septembre et nous devrions travailler avec Feeder et Sintel dès le
printemps ', explique Stéphane Le Hir, PDG de Kaspersky. Éditions Profil démarre doucement en régions avec le grossiste toulousain Blue River System, tandis que F-Secure travaille avec Varcity depuis mars dernier. Les
mastodontes du secteur disposent, eux, d'un réseau structuré de grossistes de renom et de plusieurs centaines de distributeurs en régions. Mais tous les fournisseurs sélectionnent rigoureusement leurs partenaires. ' Les PME
recherchent en priorité des revendeurs capables de fournir une valeur ajoutée, une expertise technique et un support commercial ', prévient Gisèle Prevost, directrice marketing de Trend Micro.
Des partenaires qualifiés
Les acteurs de la sécurité ont mis en place des certifications de haut niveau qu'ils délivrent avec parcimonie. Chez Symantec, les revendeurs les plus qualifiés sont des Enterprise Security Partners ou des Entreprise Solutions
Partners. Chez Network Associates, une poignée appartient à l'' Élite '. Chez Sophos, à peine une vingtaine est ' Certifié '. Des statuts qui leur
procurent quelques avantages : remises arrière, retour de prospects... Mais qui se méritent. Les formations les plus pointues sont généralement payantes et obligent à se déplacer chez l'éditeur. Mais il existe aussi des formations
technico-commerciales gratuites, et en ligne, qui permettent d'obtenir un label de ' premier niveau ' et le soutien de l'équipe de support maison. ' Tous nos partenaires doivent
être capables de fournir des services d'accompagnement et du conseil ', explique Michel Lanaspèze, directeur marketing de Sophos. ' C'est un bon moyen de se différencier sur un marché touché par la
guerre des prix autour des produits de Symantec et de NAI ', ajoute Stéphane Pacalet, directeur d'Éditions Profil. C'est aussi la seule voie pour les revendeurs de dégager encore des marges confortables.
Votre opinion