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La hausse globale d'environ 0,5 % cache de fortes disparités entre fonctions et niveaux d'expérience. Des primes sont attribuées à des professions qui n'étaient, jusque-là, pas concernées, tels les ingénieurs développement.
Confirmant les prévisions de croissance de Syntec numérique, le secteur informatique et télécoms poursuit sa dynamique entamée l'an dernier, tant en termes de recrutements que de rémunérations. Inutile, pour autant, de s'attendre à de fortes progressions. “ Globalement, le secteur évolue de + 0,5 %, ce qui reste relativement modeste. Il s'agit d'une hausse prudente dans un marché très dynamique ”, indique Didier Gaillard, directeur général d'Expectra. “ Les recrutements ont repris et les entreprises font état de pénuries sur certains postes, note Sylvain Bonnin, Executive Manager Senior en charge de la division système d'information chez Michael Page. Les salaires retrouvent un niveau équivalent à celui de 2008, sans parler d'inflation. Il faudrait que les embauches repartent à la hausse fortement pour que les rémunérations explosent. ”
Mobiles et cloud tirent le marché de l'emploi et des rémunérations
Les projets sont nombreux, tirés par les évolutions technologiques et les besoins des entreprises en phase de redémarrage d'activité. A commencer par le secteur du mobile et des smartphones, entraînant une demande accrue dans les réseaux et le développement d'applications. Autre vecteur de forte croissance, le cloud computing. “ Depuis un an, le nombre d'offres d'emploi a augmenté de 28 % dans l'informatique, contre 17 % tous métiers confondus. C'est dire si le marché est dynamique, constate Sophie Ak, directrice marketing chez Cadremploi. Du coup, les candidats sont plus exigeants, notamment en matière de rémunérations. ” Toutefois, l'embellie touche différemment les métiers et les compétences du secteur, avec un net avantage pour les plus expérimentés. “ Dans les annonces, nous constatons que les entreprises recherchent des candidats dotés de plus de cinq ans d'expérience en gestion de projet, en développement internet ou en sécurité. Les recruteurs valorisent ainsi fortement les profils expérimentés, auxquels ils peuvent proposer des rémunérations assez élevées ”, indique Sophie Ak.Enfin, pris entre la maîtrise de la masse salariale et la difficulté de conserver les compétences ou de les recruter, les employeurs mettent en place des parts variables pour des professionnels qui, jusqu'ici, n'avaient jamais été concernés, à l'image des ingénieurs développement ou sécurité. Reste à en définir les critères.
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