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Le regroupement des activités des back office bancaires s'accélère
Les mots comme“ industrialisation ”ou“ mutualisation ”ont pris toute leur importance ces dernières années, au sein de l'informatique des banques. Suite à la crise des “ subprimes ”, le mouvement de regroupement de fonctions de back office s'est accéléré. Et ce, malgré les réticences internes propres à ce genre d'opération. Il s'agit, pour les banques, de mettre en place des “ usines ” de production mutualisées dans des domaines tels que le crédit ou les paiements. Objectif : générer des économies d'échelle et donc améliorer le résultat d'exploitation.Cette évolution est notable dans le domaine des moyens de paiement. Et pour cause : la mise en place de l'espace européen Sepa (Single European Payments Area) a demandé de gros investissements à l'industrie bancaire. L'ouverture des paiements à des acteurs non bancaires et les attaques de Bruxelles sur les tarifs pèsent également sur la rentabilité de cette activité.Dès lors, les banques se sont engagées dans une course à la taille critique, souvent via des partenariats. Ainsi, depuis l'année dernière, BPCE dispose d'un opérateur unique de moyens de paiement (cartes, chèques, etc.). Il s'agit de Natixis paiements, à l'origine plate-forme de Natixis et des Banques populaires, qui a absorbé GCE paiements du réseau Caisses d'épargne. Et la Société générale s'est, elle, associée, en 2007, à La Banque postale en créant une filiale monétique commune pour modifier son système monétique.
Le crédit à la consommation, propice aux partenariats
Le crédit à la consommation est également un domaine propice à la collaboration entre groupes bancaires. Ainsi, La Banque postale s'appuie sur la plate-forme de la Société générale, à laquelle elle s'est associée au sein d'une coentreprise. De même, BNP Paribas construit avec Natixis une plate-forme de crédit à la consommation qui gérera, à partir de 2013, la totalité des crédits à la consommation des réseaux Banque populaire, Caisse d'épargne et BNP Paribas. La chaîne prêt et crédit est également touchée par ce mouvement. Cependant, l'heure n'est pas au regroupement entre plusieurs acteurs, mais à la consolidation au sein d'un même établissement. Ainsi, les 39 caisses régionales du Crédit agricole disposeront, en 2014, d'une seule plate-forme (contre cinq actuellement). La Société générale s'inscrit dans la même tendance avec la convergence qui se profile entre les plates-formes de crédit, de monétique et de paiement du Crédit du Nord et de celles de la Société générale.On assiste ainsi au découplage de plus en plus prononcé entre le système d'information (SI) de distribution, où l'on vend produits et services, et celui de production, où l'on traite les opérations. Une “ usine ” capable de servir plusieurs enseignes d'un même groupe, voire de groupes concurrents. Se pose alors la problématique de l'articulation entre ces deux systèmes. Le SI de production a besoin de connaître les clients et les produits vendus via le SI de distribution. D'où la constitution, généralement, d'un catalogue de produits et de services à disposition des différentes enseignes.
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