Les banques françaises entament les premiers chantiers XBRL
Deux ans après son annonce, la mouture française du langage de la finance, le format XBRL, fait son apparition dans les établissements financiers. En attendant d'autres chantiers dans l'Hexagone.
Après les tests, la mise en production. Le premier chantier français du langage XBRL (Extensible Business Reporting Language), un format d'échange de données financières dérivé de XML, passe en régime obligatoire. Et c'est le domaine
bancaire qui joue les pionniers. Au 1er juin, toutes les banques installées dans l'Hexagone devront envoyer à la Banque de France certains documents financiers au format XBRL. C'est la conséquence de deux contraintes
juridiques. Il s'agit pour la première du nouveau reporting prudentiel européen, regroupé sous l'appellation Corep (Common Solvency Ratio Reporting). Ce projet touche environ 1 000 établissements financiers en France. Il vise en particulier à
alléger les contraintes administratives des établissements actifs sur plusieurs marchés européens et à faciliter la coopération entre les autorités de contrôle. La seconde obligation des banques de l'Hexagone émane des nouvelles normes
internationales IAS/IFRS. Sont concernés les gros établissements de crédit. Ces deux obligations seront donc facilitées par l'arrivée du dialecte commun XBRL. Jusqu'ici, en effet, les établissements financiers communiquaient avec la Banque de France
avec le langage Bafi. Vieux de près de quinze ans, il était surtout utilisé entre les banques et le secrétariat général de la commission bancaire. Autrement dit, un langage propriétaire devenu vétuste dans une économie mondialisée. D'autant qu'il a
été conçu pour s'intégrer aux architectures mainframes.
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