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Les sites de recrutement et les réseaux sociaux doivent encore démontrer leur efficacité
Pour multiplier leurs chances de trouver un emploi, la plupart des candidats actionnent plusieurs leviers. Comme l'explique Joël Duru, directeur général de Précontact, agence de conseil en communication s'adressant aux DRH, “ dans l'informatique, et plus généralement dans les autres secteurs, les candidats ont recours à quatre ou cinq méthodes. Ils se tournent vers les sites d'emploi, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, mais aussi leurs réseaux personnels physiques, la presse et les salons qui n'ont pas totalement disparu ”. L'enquête, menée en février dernier par l'institut Opinionway pour le compte de Précontact auprès de 4 146 personnes en recherche active ou simplement en veille, révèle qu'il n'existe pas de solution universelle.
Le volume d'offres le plus important
Ainsi, même si dans la pratique les sites d'emploi sont devenus incontournables (91 % des sondés consultent des offres sur ces sites), seuls 39 % des candidats interrogés les considèrent comme les plus efficaces dans une recherche de poste. En clair, ils déçoivent. “ Les sites d'emploi sont rassurants quand on recherche un poste, car ce sont eux qui offrent le volume d'annonces le plus important. Toutefois, celles-ci correspondent rarement exactement à mes recherches ”, déplore Philippe Garin, actuellement en quête d'un poste de responsable informatique dans une PME, et inscrit sur 28 sites tels Adequajob, Cadremploi, Manpower, Boostyourjob, Careerbuilder, Apec, etc. “ Certains sites, comme Pole-emploi, se révèlent trop généralistes, et d'autres sont trop spécialisés ”, témoigne-t-il. Plusieurs pistes expliquent les frustrations générées par ces sites, qui travaillent pourtant depuis des années à améliorer leur moteur de recherche. “ En réalité, plus le profil d'un candidat est classique (niveau de formation bien identifié, parcours assez logique par rapport à cette formation…), plus il “ rentre dans des cases ” et trouve facilement un emploi sur ces sites, résume Joël Duru. Mais si son parcours est plus complexe (dans le cas d'un collaborateur multicompétent, par exemple), le candidat doit faire des choix, et bien souvent il juge les résultats de ses recherches moins pertinents. ” Par exemple, un ingénieur réseau et sécurité doit cibler son angle de recherche : quelle spécialité souhaite-t-il mettre en avant, réseau ou sécurité ?
Des annonces langue de bois
Par ailleurs, les alertes hebdomadaires proposées par des sites d'emploi, qui offrent la possibilité aux candidats de recevoir par courriel les annonces correspondant à leur profil, sont également des sources de mécontentement (critères de recherche trop restrictifs, manque de précision…). Autre motif d'insatisfaction : le contenu des annonces, parfois langue de bois. Les futurs collaborateurs d'une entreprise veulent en savoir plus sur sa santé financière, son environnement, ses projets.Les candidats ne recourent pas toujours aux réseaux sociaux. Selon l'enquête Opinionway, si les cadres sont les plus nombreux à les consulter (49 %), plus des deux tiers des sondés (67 %) n'ont jamais été connectés aux sites de mise en relation professionnelle comme Viadeo ou Linkedin, et encore moins à Facebook. “ Ils se contentent souvent d'y être inscrits et éprouvent des difficultés à repérer des recruteurs ou des opportunités d'offres d'emploi. Peut-être parce que la démarche prend du temps et qu'ils jugent ses résultats aléatoires ”, ajoute Joël Duru.
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