Les couacs des vieilles technos
Dell qui rappelle 4 millions de batteries de portables parce que certaines d'entre elles prennent feu inopinément... On croyait ces gros bogues réservés aux nouveautés, et l'on s'aperçoit avec étonnement qu'ils existent aussi sur
des technos éprouvées. Le grand public connaît d'ailleurs régulièrement des rappels massifs de produits dans l'automobile ou l'électroménager pour des défections sur des systèmes classiques, et non pas sur de l'électronique dernier cri. Bref,
l'industrialisation continue ses couacs, de-ci de-là. Dans le cas des batteries de PC portables, les professionnels tentent de rassurer en citant les centaines de millions d'unités fabriquées chaque année. Néanmoins, sur les blogs de
Technology Review, la revue du MIT, on s'interroge(*) : dans quel sens sont allés les progrès sur les batteries ces dernières années ? Ont-ils été orientés vers une plus grande autonomie, ou plutôt
?" ce que croit le MIT ?" vers une diminution des fuites, améliorant certes la fiabilité, mais n'augmentant pas sensiblement cette autonomie ? En 1979, rappelle Nicholas Negroponte, ex-patron du Media Lab du MIT, la machine à écrire
de Sony, préfiguration des premiers portables, n'utilisait que quatre piles A4. En fait, les batteries ont d'abord subi la montée en puissance fonctionnelle ?" également critiquée par Nicholas Negroponte ?" des matériels qui leur en
demandent toujours plus. Résultat : l'autonomie et la légèreté, principaux critères demandés par les utilisateurs, sont passées au second plan, au profit des caractéristiques imposées par les constructeurs. Il n'y a qu'à constater la
consommation effrénée d'électricité que demandent le Bluetooth ou le Wi-Fi dun portable. Ne serait-il pas temps de reconsidérer cette évolution et de réorienter les recherches dans le bon sens ?(*)
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