Les cursus bac + 4 ou bac + 5 restent la norme

En matière de nouvelles technologies, les bac + 5 sont très prisés. Mais certains bac + 2 connaissent une carrière honorable. A condition qu'ils maîtrisent les technologies objet.

Bonne ou mauvaise nouvelle, les cursus de formation nécessaires pour envisager une carrière dans le développement en nouvelles technologies se montrent extrêmement variés. De bac + 2 à bac + 5, en passant par l'école d'ingénieurs, chaque parcours paraît potentiellement valable, à quelques nuances près.Première surprise, donc, les bac + 2 sont très appréciés pour certains postes. En particulier dans les centres de services provinciaux. ' Nous avons des bac + 2 qui sont de véritables stars ! ', plaisante Mathieu Goulène, architecte chef de projet au centre de services d'ATS (Accenture Technology Solutions) à Nantes. Témoin, le jeune Florent Michel, développeur confirmé deux ans après son BTS d'informatique industrielle à Rennes. ' Il m'a fallu plusieurs mois pour prendre le rythme, se souvient-il. Aujourd'hui, je suis un projet de bout en bout, dans un secteur métier bien précis. ' Patient et raisonnable, Florent Michel se donne encore un peu de temps pour évoluer soit vers la spécialisation fonctionnelle, soit vers l'expertise technique. De nombreuses voies lui sont ouvertes. Quant à Stéphane Pitout, architecte chez Datavance, il n'a certes pas à rougir de son DUT : son parcours sans faute au travers des start up puis des projets en grande entreprise l'amènent tout naturellement à une expertise de haut niveau, à la fois technique et fonctionnelle.

Un enseignement pratique approfondi s'impose

Les cursus d'ingénieurs et de bac + 4 ou + 5 restent la norme ?" dans les offres d'emploi tout au moins. Avec cependant, comme dans les études plus courtes, une condition indispensable : une véritable pratique des nouvelles technologies à l'école et lors des stages. Car il semble bien, à entendre les vétérans et recruteurs, que dans ce domaine les formations varient très fortement en termes de qualité. Aux prises avec de jeunes stagiaires, Renaud Chevalier, cofondateur et directeur technique de l'agence de création de sites Kotékom, constate : ' Dans certaines formations, on voit que les jeunes n'ont fait que survoler la programmation objet ou Java. Ils ne les maîtrisent pas. ' De mauvais élèves ? En général, la cause se trouve plutôt du côté des enseignants qui n'ont pas encore pris le temps de réactualiser leurs propres connaissances, estime encore Renaud Chevalier. Un sentiment largement partagé.Alors, en toute logique, les élèves issus des ' bonnes ' formations sont assaillis de propositions d'embauche, alors que les autres sont délaissés. Les bonnes filières ? Quelques noms reviennent inlassablement : UTC, Epita, Esiea, Esiee.