Les décideurs sont encore nombreux à passer à côté du big data

Le cabinet d'analyste Markess vient de publier un référentiel de pratiques sur le big data pour décrypter selon les métiers les gains attendus et les freins à la mise en place des projets.
Le big data, on en parle beaucoup, et de plus en plus d’entreprises s’y mettent. Plus d’un décideur français sur dix interrogés par Markess aurait déjà mené un projet lié au traitement de masse de données. Mais, à l’inverse, 15 % des répondants assurent même ne pas avoir d’intérêt ou ne pas être concernés par le sujet du big data, pendant que 29 % sont intéressés par le sujet mais n’ont pour le moment pas de projets en cours selon le référentiel de pratiques Meilleures approches pour tirer parti du Big Data du cabinet d'analystes. Le moins que l’on puisse dire c’est que le big data a beau faire de plus en plus de bruit beaucoup ne savent pas trop quoi en faire.
Le big data pour contrôler la fiabilité des données ou faire de l'analyse prédictive
Les objectifs recherchés varient d’un métier à l’autre. Les directions générales cherchent avant tout à contrôler la fiabilité des données et des indicateurs. Les directeurs marketing et communication veulent personnaliser l’expérience du client, le fidéliser et avoir accès à des fonctions d’analytiques évoluées. On pense nécessairement à Amazon et à son module de recommandation qui incite les internautes à poursuivre leurs achats en leur proposant des produits similaires à ceux qu’ils ont déjà commandés.
Au niveau des ressources humaines, il s’agit d’optimiser la gestion des compétences et des talents. Quel collaborateur serait le mieux à même d’occuper tel poste ? Qu’est-ce qui fait qu’une équipe à un turn-over important ? Enfin, les directions finance et achats espèrent gagner en fiabilité des données et améliorer leur conformité aux exigences réglementaires.

Un manque de compétences en interne
Parmi les freins pour mettre en place ces projets, on compte le manque de compétences en interne, ce que mettait déjà en avant le libre blanc sur le big data de l’EBG (Electronic business group). Les profils les plus recherchés sont les profils d’exploitation analytique pour faire notamment des analyses prédictives, ceux de gestion de projets big data, d’exploitation décisionnelle pour réaliser du reporting ou encore de gestion opérationnelle des données ou de gestion des contraintes réglementaires. « Les “data scientists” et les “data stewards” sont encore peu présents dans les organisations en France (respectivement 4 % et 1 % de décideurs interrogés les citent) », précise l’étude Markess.
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