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Patrick Hett, fondateur et dirigeant de l'éditeur Kimoce
L'année 2010 constitue une étape charnière pour le secteur public. Les collectivités locales, détentrices de plus de 20 % du patrimoine immobilier français, vont aller encore plus loin dans sa maîtrise en instaurant un véritable “ carnet de santé ” des infrastructures et des équipements. Ainsi, elles en identifieront précisément les coûts de possession et de maintenance.Soumis à de fortes contraintes d'usage et d'image, ce patrimoine est en constante mutation : construction, rénovation, évolution permanente des effectifs… D'où l'importance qu'il demeure sous contrôle via des inventaires réguliers et des contrôles de cycles de vie pour que la structure publique puisse le gérer de la manière la plus efficace possible et anticiper les investissements nécessaires à son évolution. Désormais une obligation réglementaire, la gestion du patrimoine public, précieux indicateur du rendement économique et social à venir, devient résolument dynamique et active.
Des collectivités locales écoresponsables
Le secteur public doit mettre en place une démarche écoresponsable en suivant le principe de bonne utilisation des deniers publics, en cohérence avec les objectifs nationaux de développement durable. Car la France poursuit l'objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050, soit une réduction moyenne de 3 % par an. Les actions d'efficacité énergétique œuvrent à diminuer les impacts environnementaux liés à la consommation énergétique des bâtiments, ainsi que les dépenses d'exploitation et les charges, notamment dans l'habitat collectif, contribuant ainsi au progrès social. La gestion du parc automobile représente une autre action pour la sphère publique, qui doit privilégier le choix de véhicules moins polluants et moins coûteux d'entretien.Un autre défi porte sur la relation virtuelle entre le citoyen et l'administration, avec l'avènement de l'e-démocratie. Le secteur public s'engage dans une nouvelle organisation, afin de rendre les administrations plus transparentes, collaboratives, efficaces et participatives. Ainsi, le “ coffre-fort électronique du citoyen ” devrait se généraliser dans les prochaines années. Il assurera à chacun un accès aisé et en toute sécurité à de nouveaux services électroniques et permettra d'être informé en temps réel de l'état des différentes demandes, tout en garantissant un gain de temps et d'argent inestimable.
Instaurer une culture de l'innovation
Par ailleurs, la présence sur les réseaux sociaux, chats, blogs, ainsi que les relations directes avec les usagers vont offrir au secteur public la possibilité de réaliser des enquêtes de satisfaction sur les services rendus et la pertinence des structures afin d'en déduire des indicateurs de performance.Enfin, la modernisation de la sphère publique passe par de nouvelles méthodes et organisations de travail, en privilégiant le télétravail et la formation. Dans la totalité de ces enjeux, les technologies prennent toute leur importance et leur légitimité. Ainsi, le secteur public, et surtout les collectivités locales, mènent actuellement de front ces chantiers en exploitant les plus pertinentes. Dans les prochaines années, il s'agira d'installer dans la durée une véritable culture de l'innovation, en y consacrant les ressources humaines et financières nécessaires, afin de toujours gagner en efficacité dans son fonctionnement et d'en réduire les coûts inhérents.
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