Les dommages collatéraux du diktat des directions achats
La semaine dernière, nous avons vu que la mainmise des directions achats dans les grands comptes et la structuration qui s'ensuit ?" référencement, contrats cadres... ?" conduisent parfois à des résultats inverses de ceux escomptés. Avec une préférence marquée pour le moins-disant plutôt que le mieux-disant. Cette stratégie du ' perdant-perdant ' provoque également des dommages collatéraux.Premiers à en pâtir, les seniors. Pour eux, se placer comme indépendants deviendrait la solution sine qua non afin de continuer à travailler. Bien qu'indexé sur leur degré d'expertise, le montant de leurs honoraires peut se révéler un handicap pour passer les fourches caudines des directions achats. Ils doivent alors se soumettre au jeu de la sous-traitance en cascade, où chaque intermédiaire ?" la SSII référencée, mais parfois aussi la SSII sous-traitante ?" prélève de 20 à 30 %. Au final, le freelance qui a fait tout le boulot ne perçoit que la moitié du prix facturé. Un comble, pour ces seniors qui ont fait le choix de l'indépendance pour couper les ponts avec le monde des SSII.Les petites sociétés de services qui misent sur la qualité peuvent être aussi le dindon de la farce. Nombre d'entre elles, n'étant pas spécialisées dans un domaine d'expertise, ont dû déposer le bilan pour ne pas avoir su adapter leur structure ou se regrouper avec d'autres sous forme de GIE. Des SSII moins scrupuleuses sont capables de présenter le profil ad hoc, puis de le retirer une fois le contrat signé pour mettre un salarié moins compétent à sa place.Enfin, la course au prix le plus bas peut conduire à un appel à loffshore. Certaines entreprises vont en arriver à la conclusion que, les Français étant chers et pas suffisamment compétents, autant franchir le pas, et délocaliser.Forum du Munci
http://forums.munci.org
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