Les DSI français embourbés dans l'opérationnel
La lenteur des processus décisionnels et la gestion des ressources humaines gênent la réactivité des DSI français face aux attentes des métiers. Une tendance qui devrait vite s'inverser.
Les directeurs des systèmes d'information des entreprises françaises seraient-ils encore empêtrés dans leurs problèmes opérationnels ? C'est, en tout cas, ce qui ressort des résultats de l'enquête menée courant 2006 par la
société de conseil Accenture, avec le concours du cabinet IDC - 780 responsables informatiques ont été interrogés, dont 80 en France. Selon Jean-Luc Couasnon, dirigeant senior de la société de conseil, on leur demande de mieux s'aligner sur les
métiers. Mais ils butent encore sur la réduction des coûts et manquent de réactivité. L'enquête révèle que les DSI français en ont bien conscience. La lenteur des processus décisionnels afin de réaliser les investissements majeurs, les
problématiques de gestion de ressources humaines et la gouvernance sont leurs trois principales préoccupations. La société de conseil explique cette attitude par des raisons autant de culture que de droit du travail. Les DSI
' se montrent, par exemple, réticents face à l'outsourcing et cherchent à éviter les conséquences sociales des rationalisations, synonymes de suppressions de postes. ' La gestion des processus internes
continue de les accaparer. Cependant, plus que leurs homologues anglo-saxons - anglais et américains - ou italiens.Ils ont clairement donné la primauté à la qualité des services mis à disposition des métiers de l'entreprise. La difficulté des DSI français est bien de savoir jongler entre la nécessité de gérer l'infrastructure à court terme et
celle de l'améliorer sur le long terme. D'ailleurs, les actions prioritaires pour l'année en cours portent sur la rationalisation et la standardisation du traitement des données, sur celles des plates-formes et des systèmes d'exploitation, et sur la
mise en ?"uvre de nouvelles technologies d'infrastructure.
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