Les élus ne tweetent pas assez !

Dialoguer sur Facebook ou Twitter effraierait-il les élus ?
L’approche de l’élection présidentielle 2012 devrait susciter une bouffée de débats numériques par web et réseaux sociaux interposés. Mais cela ne doit pas masquer l’excessive pusillanimité de nos élus vis-à-vis du net. Le site Elus2.0.fr révélait, il y a quelques semaines, que 79 députés (soit 14 % de l’Assemblée) ne disposaient d’aucune présence web et que 451 (78 %) n’avaient pas de compte Twitter.
Des chiffres en décalage avec les pratiques du grand public. Combien d’élus arguent qu’ils préfèrent le contact direct à internet… sans même s’apercevoir que les réseaux sociaux et les sites 2.0, avec leurs forums, sont d’excellents moyens d’échanger avec leurs concitoyens. La peur d’un dialogue via Twitter ou Facebook, dont les codes de langage sont parfois déroutants, ne serait-elle pas la vraie raison de leur absence ?
Lors d’une matinée organisée par Orange, quelques élus locaux pionniers témoignaient récemment de leur propre usage du web 2.0. Tous estiment que pour intéresser certains électeurs à la chose publique, en particulier les jeunes, internet devient incontournable. « J’en connais qui ne seraient pas en contact avec la vie citoyenne sans les réseaux sociaux », expliquait un élu local. « Les élus vont devoir se mettre à ce mode de communication horizontal, qui représente une nouvelle façon de faire vivre notre démocratie », s’exclamait un autre. Bien sûr, ces usages exigent des garde-fous ou des règles de bon sens, comme le reroutage systématique de demandes personnelles vers les services administratifs concernés.
Le défi de la démocratie 2.0 est plus difficile à relever pour les élus ordinaires, qui doivent tout gérer eux-mêmes. Alors que les parlementaires ont tous un(e) assistant(e) qui pourraient rendre ces outils opérationnels facilement ! Alors, mesdames et messieurs, à vos claviers !
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