Les faits
Micro Focus, spécialiste Cobol et éditeur de solutions de modernisation des applications, publie les résultats d'une étude sur la connaissance des actifs informatiques par les grandes entreprises. Les résultats sont sans surprises, mais ils ont le mérite de fournir une photographie précise.
L'analyse
Les DSI français ne connaissent pas le périmètre de leurs actifs applicatifs. Et l'admettent, à 64 %. Pire, plus de la moitié ne connaît pas le montant des dépenses logicielles de leur entreprise. De plus, la valorisation des actifs et la mesure de leur contribution à l'activité de l'entreprise n'est pratiquée que par 44 % d'entre eux. Tels sont les grands enseignements, sans surprises, de l'étude que Micro Focus a confiée au cabinet Vanson Bourne. Menée aux Etats-Unis, et en Europe ?" France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni ?", elle a été réalisée, pour moitié, auprès de DSI et, pour l'autre, de directeurs financiers d'entreprises réalisant entre 100 millions et 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires. Cette méconnaissance par les grandes entreprises de leurs actifs informatiques tranche avec celle des autres actifs régulièrement évalués, tels la trésorerie, les droits de propriété, les marques, etc.Un constat que fait aussi le Cigref. L'organisme milite pour que les grandes entreprises aient une démarche de valorisation de leurs actifs informatiques. A cette fin, il édite régulièrement depuis 2006 guides et rapports en accès libre sur son site web. Il propose même aux entreprises, en collaboration avec un chercheur, une marche à suivre. De son côté, Micro Focus a confié à l'école de commerce Insead (Institut européen d'administration des affaires) un projet de recherche sur les méthodes de quantification de la valeur des actifs informatiques. Les conclusions sont attendues pour la fin novembre. Mais le Cigref ne veut pas rentrer dans des querelles de chapelle.
' Quelle que soit la méthode utilisée, il faut généraliser ce type de pratique dans les DSI ', souligne Stéphane Rouhier, chargé de mission au Cigref. L'enjeu est de représenter la DSI comme un centre de création de valeur, et non plus comme un centre de coûts.
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