Les entreprises n'accrochent pas au big data

Selon une étude Sybase/IDC, les utilisateurs accordent peu d'importance à l'exploration d'informations non structurées et restent focalisés sur l'analyse de données issues d'applications critiques.

Publiée hier, l’étude de Sybase/IDC a un grand mérite : celui de tempérer les ardeurs de la « vague » big data. Une discipline qui, pour rappel, prévoit d’analyser en masse des données variées, à la fois structurées et non structurées.
Que disent en substance la centaine d’entreprises qui a été sondée ? Que les priorités portent avant tout sur l’analyse des données des applications critiques, et moins sur l’interrogation de gros volumes de données historiques. Quant à l’exploration de données non structurées, tels que les documents ou les e-mails, elle arrive en dernière position des intérêts (voir schéma ci-dessus).
Des bénéfices qui toucheraient avant tout les technologies de l'information

On le voit donc, les répondants cherchent avant tout à perfectionner leurs systèmes décisionnels actuels avant de s’attaquer à de nouveaux contenus. D’ailleurs, et c’est un signe, près de la moitié d’entre eux jugent le terme de big data flou et inadapté. L’étude soulève également un paradoxe : ce sont d’abord les fonctions IT qui bénéficieraient le plus d’un virage vers le big data, car ce dernier leur permettrait de renforcer leur outils d’analyse et de contrôle des données. Les métiers eux, attendent moins de ce virage (voir schéma ci-contre).
Ne pas mettre la charrue avant les bœufs
Enfin, pour poursuivre dans la même tonalité, seules 12 % des entreprises ont commencé à entamer une démarche big data. Principalement pour « faire des choses qu’il était impossible de faire jusqu’ici », indique l’étude. Des « choses » dans l’élaboration de modèle statistiques ou dans l’extraction d’informations pertinentes parmi un volume de données brutes.
Ces conclusions rappellent que les nouvelles infrastructures de type Hadoop ou les bases NoSQL ont beau être très prometteuses, elles n’en restent pas moins confinées à des besoins spécifiques. Bien d’autres priorités sont à gérer avant de chercher à capturer et à analyser d’autres sources de données.
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