Les entreprises personnalisent leurs outils de gestion du cloud privé
La multiplicité des besoins freine la standardisation du cloud
Mettre en œuvre du cloud computing optimise l'utilisation de l'infrastructure de production. La mise à disposition des ressources est automatisée via un portail de services et la facturation s'opère à l'usage, engendrant des économies : tels sont les bénéfices que les entreprises retirent de ce modèle de gestion. Reste que l'exploitation du cloud computing n'est ni standard, ni Plug and Play. “ Le prêt-à-l'emploi n'existe pas. Portail de services, reporting et facturation sont spécifiques à chaque entreprise, explique Guillaume Rochette, responsable cloud chez Osiatis, société de services spécialisée dans les infrastructures. Il n'existe pas d'outils qui conviennent à tous. Les entreprises développent leurs propres solutions, ce qui représente un investissement considérable, ou utilisent les outils les plus ouverts possibles, puis forment les équipes pour qu'elles les personnalisent et les maintiennent. ”Le portail de services d'Osiatis repose ainsi sur la solution HP Service Manager. A l'inverse, d'autres entreprises ont créé leurs propres solutions. Le cloud privé de Canal+ s'appuie sur plus de 300 machines virtuelles. “ Nous avons développé une boîte à outils sous Excel capable de publier auprès de nos différents clients leurs taux d'utilisation, la puissance processeur, la mémoire et l'espace de stockage utilisés. Au-delà de 500 machines virtuelles, nous déploierons un logiciel du marché ”, explique Alexandre Dallongeville, responsable infrastructure, serveur et stockage de Canal+. Enfin, pour gérer son cloud privé, la Maaf se passe de portail de services : “ La mise en œuvre des machines virtuelles est gérée par l'informatique qui est suffisamment réactive face à la demande des métiers ”, témoigne Mikael Poupon, architecte au pôle technique de la Maaf.