Les entreprises souhaitent aller au-delà de la paie
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Beaucoup de PME externalisent leur fonction paie. Celles qui la conservent en interne entendent gérer de façon plus aboutie leurs ressources humaines. Le coût des solutions diffère fortement selon la taille de la société et la couverture fonctionnelle adoptée.
Certes, peu de sociétés peuvent se passer de rémunérer leurs salariés... Mais elles sont nombreuses à s'affranchir d'un service de paie dédié. Déjà, le domaine de la paie et des ressources humaines est largement externalisé. Sur le territoire français, le prestataire ADP-GSI revendique la gestion de la paie de 2,6 millions de salariés, soit un actif sur dix. Selon une étude du cabinet Markess International, seule la moitié des 400 entreprises interrogées pilotent toute l'application au sein de la société.Parmi les adeptes de l'externalisation, certains restent néanmoins consommateurs de logiciels de paie et de RH : ceux qui ont opté pour une solution hébergée par un tiers ?" que le logiciel soit loué ou acheté ?" et ceux qui ont signé un contrat de tierce maintenance applicative ou d'infogérance. ' Cela s'explique par le fait que le secteur de la paie est en perpétuel mouvement d'un point de vue juridique, et que toutes les sociétés ne profitent pas en interne des spécialistes nécessaires ', juge François Boulet, PDG de la société de conseil en ressources humaines CBL Consulting. Du coup, les éditeurs proposent un suivi de l'actualité juridique. HR Access vient ainsi de travailler sur les lois Tepa, et leur célèbre volet consacré aux heures supplémentaires, dans le cadre de son service de veille Legalwatch. Les utilisateurs de logiciels d'autres éditeurs (Ciel, Cegid, Sage...) bénéficient aussi de ce type d'accompagnement.Sinon, une autre raison qui peut inciter une PME à externaliser la paie est la confidentialité, comme l'explique Gilles Pellegrini, de l'intégrateur Zoom (spécialiste Sage) : ' Il arrive que l'on externalise la paie afin que les salaires ne soient pas connus en interne. ' Une étude de Pierre Audoin Consultants (PAC) indique que l'externalisation progresse plus vite (9 % en 2006) que la vente de licences (7,3 %). Cette dernière hausse, tout de même significative, est en partie due au développement du marché PME. ' Jusqu'alors, les petites et moyennes entreprises investissaient assez peu en logiciels de ressources humaines, hormis pour la paie. Désormais, elles font face à de plus grands enjeux en termes de recrutement ', éclaire Yacine Boucherit, analyste chez PAC. Pour Claire-Marie de Vulliod, analyste au CXP, la demande de fonctions spécifiques aux RH varie suivant les branches professionnelles, ' selon que le marché de l'emploi est concurrentiel ou non '. De même, l'arrivée du droit individuel à la formation (DIF) a participé à la prise en compte par les PME de la gestion des formations de leurs employés.Concernant les coûts de ces solutions, ils varient grandement selon la taille de la société et la couverture fonctionnelle choisie : un prestataire annonce 10 000 euros pour le projet de paie d'une société de 50 personnes (licence + intégration), quand un autre exige 100 000 euros pour le système d'information RH d'une PME de taille critique.
Des éditeurs de paie en ligne
Sur ce secteur des PMI-PME, on retrouve les éditeurs habituels, Cegid et Sage en tête, mais aussi HR Access, voire SAP HR pour les PME les plus importantes. Une multitude de petits acteurs se montrent aussi actifs, avec des logiciels de paie en ligne qui couvrent parfois la gestion des ressources humaines. Parmi eux, on peut citer e-Paie, Idylis, Opsidium ou Meilleuregestion.com. Impossible d'évoquer tous les acteurs dans ce domaine : pour exemple, la base de données du CXP totalise environ 400 logiciels dans ce domaine.Le marché se révèle assez peu verticalisé, à quelques exceptions près. Il existe ainsi certaines offres dédiées aux collectivités locales (Magnus) ou aux métiers du spectacle (Spaiectacle ou Abaque). Les éditeurs généralistes peuvent proposer des plans de paie qui tiennent compte des évolutions des conventions collectives de chaque corporation, ce que fait Sage avec son abonnement Legi'Conventions.