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Fief de l'aéronautique et de l'aérospatiale, Toulouse est une valeur sûre pour les SSII où les projets se multiplient. A Sophia-Antipolis, Marseille et Aix-en-Provence, l'activité est soutenue par la téléphonie mobile et les projets web.
Embellie en Midi-Pyrénées et dans le Sud-Est en ce début d'année 2011. Après un léger ralentissement en 2009 et au premier semestre 2010, les SSII et les éditeurs de logiciels débutent 2011 avec une reprise massive des recrutements, afin de répondre à de nombreux projets d'envergure. “ Dans le Sud, la région Paca a mieux résisté à la crise, notamment à Sophia-Antipolis, avec 0,2 % de croissance sur le dernier exercice 2010 ”, explique André Jeannerot, délégué régional de Syntec numérique du Sud-Est et président du réseau Medinsoft (qui comprend une centaine d'éditeurs et de SSII). Environ 1 500 SSII sont installées en région Paca, parmi lesquelles GFI, Proservia, Capgemini, Sopra…, ainsi que 750 éditeurs de logiciels, des intégrateurs et des hébergeurs. Un millier de postes sont à pourvoir dans les TIC. Et 80 à 90 % d'entre eux émanent des TPE, des PME et des SSII. Parmi ces emplois, de 10 à 20 % proviennent des grandes SSII et des grands comptes, comme Amadeus et Dassault Systèmes. La région Paca se situe au troisième rang national, derrière l'Ile-de-France et Rhône-Alpes.
Concurrence accrue des recrutements dans les SSII du Sud-Est
Chez GFI, qui détient une quarantaine d'agences en France dont trois à Aix-en-Provence, Sophia-Antipolis et Montpellier, les recrutements sont repartis dès 2010. Cette année, la SSII prévoit d'embaucher 80 personnes sur Sophia-Antipolis. “ La concurrence dans le Sud-Est est de plus en plus forte, indique Céline Moutrousteguy, chargée de recrutement chez GFI. Nous sommes dans la phase de séduction. Car en Méditerranée, les entreprises veulent des prestataires de proximité, qui leur apportent une qualité de service en fonction de leurs besoins réels. C'est pourquoi nous allons mettre l'accent sur les profils fonctionnels, et sur des consultants spécialisés dans l'assurance. ”Ainsi, 50 personnes sur la région Paca et à Aix-en-Provence sont attendues chez Micropole, pour répondre aux besoins de leurs clients, dans les secteurs de la banque, des laboratoires, de la santé, des industries et des services. “ Notre objectif est de nous développer fortement en région et d'attirer non seulement des informaticiens confirmés, mais aussi des jeunes diplômés. ”Effervescence également du côté de la SSII Aubay, avec la prévision de 800 embauches en 2011, dont 40 collaborateurs en région Paca. Pour André Jeannerot, “ Marseille participe à cette reprise des emplois informatiques, grâce à son centre de données de 8 000 m2 qui héberge de nombreux systèmes d'information, et grâce à Paca Mobile Center qui, depuis trois ans, teste des applications mobiles ”. Autre grand bassin d'emploi du Sud : la région Midi-Pyrénées. Avec l'industrie aéronautique et spatiale, Toulouse en est la ville phare et séduit depuis longtemps les SSII et les éditeurs. Cependant, l'activité de la région oblige les acteurs à des développements spécifiques, d'où une vive concurrence sur un marché saturé. “ Depuis une dizaine d'années, nous sommes présents à Toulouse. Après une année 2010 délicate, notre business repart. Mais nous avons décidé d'être moins dépendants du secteur aéronautique et de profiter de l'essor du web, présent aujourd'hui sur Toulouse. Projets d'e-commerce, applications iPhone, refonte de sites, marketing agile font partie de nos nouvelles activités et nous tablons sur une quinzaine de recrutements sur l'année ”, annonce Jacques Froissant, DRH de Valtech.En revanche, chez Capgemini, à Toulouse, les contrats se multiplient dans le secteur aérospatiale et défense : 400 postes sont à pourvoir cette année, concernant des jeunes diplômés, des intermédiaires et des experts. De même, Sopra annonce 165 recrutements dans la ville rose pour répondre aux besoins d'Airbus, de France Télécom, d'EDF, du CNES…Pour Luc Marta de Andrade, délégué régional Sud-Ouest de Syntec numérique, “ 2011 sera une année positive (entre 7 et 10 % de croissance) pour les SSII, les éditeurs et les acteurs de l'informatique embarquée, même s'ils sont très liés à l'industrie aéronautique et spatiale. L'aéronautique emploie 45 000 personnes et les SSII 40 000 : d'où une ouverture nécessaire sur des contrats à l'international. Reste que l'omniprésence d'EADS conditionne le marché et favorise une progression des effectifs entraînant une baisse des salaires. ”
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