Les États-Unis redoutent une décadence technologique

Une étude pointe le manque d'ingénieurs outre-Atlantique et le dynamisme des pays émergents dans les domaines scientifiques.
Les États-Unis sont en train de perdre leur avance dans le domaine de la high-tech. C'est en tout cas ce qu'explique l'American Electronic Association (AEA), un groupe de pression américain qui représente
l'industrie des hautes technologies, dans
un rapport qui vient d'être publié.L'organisation pense que la nation américaine ne fait plus assez d'efforts dans les domaines technologiques et qu'elle se fera bientôt rattraper par les pays émergents comme la Chine, l'Inde ou la Corée du
sud. Quelques chiffres viennent illustrer ce propos. Selon l'AEA, les États-Unis ne forment que 60 000 ingénieurs par an, soit 5 % du nombre total d'ingénieurs formés dans le monde. Ce qui ne place cette nation qu'en
7e position. En Corée du Sud, ils sont 64 000 ingénieurs à sortir de l'enseignement supérieur chaque année, alors que ce pays asiatique compte six fois moins d'habitants pour un PIB douze fois moindre.Le constat est également alarmant au niveau des doctorats scientifiques. Les États-Unis forment toujours le plus grand nombre de docteurs dans le monde, et de loin. Mais ce chiffre stagne, alors qu'il est en forte augmentation
dans des pays comme le Japon (+ 71%) ou le Royaume-Uni (+ 44%). Au niveau des publications scientifiques, c'est un peu pareil. Leur nombre n'augmente que de 19 % aux États-Unis, contre 153 % pour les pays asiatiques
et 67 % pour l'Europe de l'Ouest.Face à ce triste tableau, l'AEA veut secouer les responsables politiques. Elle propose de favoriser les cursus scientifiques dans le système éducatif et de soutenir davantage la recherche et le développement. Car, selon le groupe
de pression, les Américains peuvent se ressaisir. Ils l'ont déjà fait dans les années 50, face à l'URSS qui était le premier à lancer un satellite dans l'espace.
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