Les Flingueurs du Net

La nouvelle économie aurait donc été victime d'une tribu aux m?"urs cruelles : il aura fallu quelques mois de décantation pour identifier les coupables, mais maintenant, c'est fait.
Selon le journaliste Laurent Mauriac, observateur attentif de la planète internet dans les colonnes du quotidien Libération, la nouvelle économie aurait donc été victime d'une tribu aux m?"urs particulièrement cruelles et aux pratiques rarement élégantes : les " friconautes ". L'auteur stigmatise ces financiers pur jus qui ont transformé cette nouvelle économie en lubie, n'ayant en tête que l'argent facile délivré par les introductions en Bourse.Car si Laurent Mauriac raconte volontiers quelques anecdotes savoureuses sur les étoiles filantes de cette net économie ?" comme lorsque les deux fondateurs du site Boo.com, qui s'avérera être un des flops les plus retentissants de la communauté du web, se mettent sous l'effet de l'alcool à singer un éléphant ou un hélicoptère devant leurs salariés médusés ou arrivent trop saôuls pour honorer certains rendez-vous ?" l'intérêt principal de ce livre réside ailleurs.Notamment dans ses développements sur les conséquences de l'éclatement de la bulle. Côté chiffres, il cite celui de 27 milliards de dollars (27,3 milliards d'euros), qui représente les sommes apportées par le capital-risque dans les sociétés internet de 1996 à 2000. Des montants auxquels il faut ajouter les 127 milliards de dollars générés par les introductions en Bourse et les émissions de titres. Soit l'équivalent du PIB norvégien parti en fumée !Mais s'il ne sert à rien de pleurer, on peut regretter en revanche, avec Laurent Mauriac, qu'internet soit devenu synonyme de gâchis financier, alors même que l'inévitable diffusion des technologies au sein des entreprises va mener à de nouveaux modes d'organisation. Conscient de cette réalité, c'était d'ailleurs l'ambition du Nouvel Hebdo d'accompagner et déclairer ces mutations...
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