De plus en plus, le cursus des ingénieurs se complète d'un séjour à l'international. Trois voies se présentent alors à eux : le double diplôme, le séjour non diplômant et la poursuite des études à l'étranger après la fin du
cycle en France. Le premier cas de figure concerne les écoles d'ingénieurs françaises proposant une option internationale diplômante. Chaque année, s'organise ainsi un va-et-vient entre les étudiants étrangers qui débarquent en France et nos élèves
qui s'expatrient. Résultat : un grand nombre d'ingénieurs obtiennent un double diplôme délivré par l'établissement d'accueil et par l'école d'origine. Les étudiants passent ainsi de une à deux années à l'étranger pendant leur cursus. Ces
échanges s'insèrent dans les stratégies des écoles, soumises à un contexte de concurrence internationale de plus en plus rude.
' Ces établissements s'associent à des universités étrangères afin de mettre en place des parcours
diplômants pour les deux établissements ', déclare Pascal Codron, président de la commission des relations internationales de la Conférence des grandes écoles.
Des échanges banalisés en Europe
Le deuxième choix met en avant les séjours non diplômants dans une université étrangère. Au même titre que les stages hors de France, ils font partie des acquis des écoles d'ingénieurs. Depuis vingt ans, le programme européen
Erasmus d'échanges universitaires a fait évoluer les habitudes et les mentalités dans ce sens. En général, les élèves passent un semestre dans un établissement d'enseignement partenaire, dans le cadre du système de crédits ECTS (European Credit
Transfer System). A l'inverse, les écoles françaises accueillent des étudiants provenant de leurs homologues, tout en cherchant à équilibrer ces échanges.Troisième cas de figure : la possibilité, pour un ingénieur sorti d'une école française, de profiter des liens que celle-ci a tissé à l'étranger pour y poursuivre ses études. Il acquiert ainsi une compétence en management,
en gestion, en finance, ou dans une technologie de pointe.Le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Allemagne figurent parmi les pays les plus fréquentés dans le cadre de ces séjours académiques. Et cela, en raison de leur proximité et de l'unification des études réalisée par la réforme LMD
(Licence Master Doctorat).
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