Les grands comptes perçoivent mal les PME... et vice versa
Pérennité, assise financière, taille critique... Les relations entre grandes entreprises et ' petits ' éditeurs - ou SSII - se heurtent à un certain nombre d'obstacles. Le pacte PME établi par Syntec et le Cigref vise à les lever.
Les relations entre les grandes entreprises et les PME prestataires n'ont jamais été des plus faciles. Déjà, les deux parties diffèrent dans la perception qu'elles ont l'une de l'autre. Commandée par Syntec Informatique, une étude de
Markess International portant sur 40 grands comptes et 84 ' petits ' éditeurs et SSII relève ce décalage. Si une PME sur deux déclare des relations soutenues avec les grandes entreprises, seuls
35 % des grands comptes reconnaissent faire appel à de petits prestataires de façon intensive.Ces deux types d'entreprises n'ont pas, non plus, la même perception des obstacles qui entravent leur relation. Les grands donneurs d'ordres avancent les menaces sur la pérennité et l'assise financière des PME, et leur manque
d'envergure internationale. Ils insistent aussi sur leur difficulté à palier les risques encourus par les grandes entreprises sur les projets stratégiques. Des freins que les PME relèguent à l'arrière-plan. Elles attestent de leur taille comme
principal handicap. Et déplorent la rigidité des processus d'achat (référencement, délai de prise de décision...).Les relations entre les David et les Goliath sont d'autant plus complexes qu'un intermédiaire, de type SSII ou cabinet de conseil, s'insinue au sein du couple dans 70 % des cas. Une relation à trois ou plus, qui revêt la forme
d'une sous-traitance en cascade, d'une cotraitance, d'un partenariat, ou d'un regroupement avec d'autres PME.