Les hôteliers soutenus par les députés face aux sites de réservation

La clause de parité tarifaire des contrats liant les hôteliers aux sites de réservation est illégale selon une commission de l'Assemblée Nationale.
La clause de parité tarifaire des contrats liant les sites de réservation en ligne (booking.com, Expedia,...) aux hôtelliers est « non conforme et illégale » selon la commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC) de l'Assemblée Nationale.
Cette clause de parité, critiquée par les professionnels, oblige les hôteliers à prévenir tous les sites de réservation en ligne, auxquels ils sont affiliés, des réductions qu'ils seraient amenés à pratiquer directement. Les professionnels de l'hôtellerie se plaignent de ces contraintes externes qui pèsent sur leurs pratiques commerciales quotidiennes.
« Nous demandons au ministre de suivre l'avis de la commission pour que l'on puisse lui donner force de loi », a ajouté Didier Chenet, président du Synhorcat, deuxième syndicat hôtelier.
« Cette action légale va sans doute pousser les OTA à renégocier avec nous, ils voient qu'ils peuvent perdre beaucoup à présent, cela les amènera à négocier, je l'espère tout du moins », a déclaré à l'AFP Laurent Duc, président de la branche hôtellerie de l'Umih, la principale fédération d'hôteliers et restaurateurs.
L'Autorité de la concurrence, saisie en juillet 2013
Conséquence du poids pris par Internet dans les voyages, ces professionnels sont partis en guerre contre les pratiques contractuelles et tarifaires des sites de réservation, devenus (trop) puissants sleon eux et qu'ils jugent abusives.
L'Umih (union des métiers et des industries de l'hôtellerie) a saisi, en juillet 2013 ,l'Autorité de la concurrence afin de dénoncer les pratiques anti-concurrentielles des OTA, dénonçant un durcissement radical des clauses contractuelles imposées au hôteliers.
Le syndicat Synhorcat avait obtenu, dès 2011, la condamnation du voyagiste en ligne américain Expedia à payer 430.000 euros pour « pratiques commerciales trompeuses ». Le site faisait croire aux internautes que les hôtels étaient complets alors que ce n'était pas le cas, afin de les réorienter vers un hôtel partenaire du site.
Lire aussi :
- Les hôteliers en colère contre les centrales de réservation en ligne (publié le 3 juillet 2013)
- Expedia.fr condamné pour pratiques commerciales trompeuses (publié le 5 octobre 2013)
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