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Kurt Salmon et Generix analysent l'usage des indicateurs de performance
Les responsables de la chaîne d'approvisionnement disposent-ils des bons indicateurs de performance ? Pour le vérifier, le cabinet de conseil Kurt Salmon et l'éditeur Generix ont récemment interrogé 190 entreprises industrielles, distributeurs et prestataires logistiques, en collaboration avec l'Agora Club du supply chain management. Il ressort que seule une courte majorité de directeurs de la chaîne logistique juge satisfaisants les indicateurs de qualité de service et de productivité, la plupart regrettant le manque de suivi en temps réel. Par ailleurs, le plus grand nombre de ces managers souhaitent faire évoluer ces marqueurs.
Les indicateurs écologiques et sociaux toujours à la traîne
Autre constat, les critères économiques restent au cœur des préoccupations des entreprises. En revanche, la mesure des aspects écologiques demeure embryonnaire, malgré l'intérêt suscité : seules 25 % des entreprises mesurent l'emprunte carbone globale de leur chaîne logistique. Quant à la dimension sociale (risques, motivation, formation), elle n'entre pas dans les priorités de développement, malgré des indicateurs jugés le plus souvent incomplets ou inexistants. Ainsi, au cours des deux prochaines années, les directeurs de supply chain souhaitent surtout renforcer des indicateurs économiques déjà bien en place, tels les coûts de transport (59 % des répondants), les niveaux de stock des entrepôts (55 %) et les taux de service aval (54 %).Sur le plan stratégique, la priorité est à l'amélioration ou à la mise en œuvre d'indicateurs visant à mesurer l'anticipation des flux, la rationalisation du réseau logistique et la rentabilisation des moyens mutualisés. “ Pour réduire les coûts et adapter leurs infrastructures, clients, fournisseurs et tiers logistiques envisagent d'investir dans une stratégie collaborative basée sur la mutualisation, s'enthousiasme Armand de Vallois, associé de Kurt Salmon. Cette démarche passe par le déploiement de portails d'échange de données. ”L'accroissement des initiatives de collaboration entre acteurs de la supply chain crée de nouveaux besoins de partage d'indicateurs. Cet échange porte notamment sur la qualité de service, le suivi des coûts et l'intégration de nouveaux processus. Mais les entreprises ne sont pas satisfaites de leurs outils, qu'elles considèrent peu automatisés (47 %) et peu évolutifs (14 %). “ Nombre d'entre elles peuvent difficilement faire évoluer leurs indicateurs à cause d'un manque d'intégration de leur système d'information et d'autres s'appuient sur des tableaux Excel lourds à produire et source d'erreurs ”, souligne Armand de Vallois.
Les indicateurs transverses ont la cote
Malgré tout, le partage d'indicateurs opérationnels se développe. On constate déjà la mise en place d'outils transverses, tels le coût de la mise à disposition des produits (55 %) et le coût total de l'emballage (52 %). De plus, un tiers des décideurs interrogés souhaite désormais faire évoluer ou installer un indicateur opérationnel de niveau de stock dans les entrepôts tiers. Sur le plan stratégique, deux processus incitent à un suivi collaboratif des indicateurs : la gestion partagée ou mutualisée des approvisionnements, ainsi que la prévision des ventes et des flux de marchandises.
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