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Heureux dans leur entreprise comme dans leur travail, les informaticiens veulent cependant évoluer. Pour cela, ils réclament plus de formation et de mobilité fonctionnelle.
L'étude de l'Opiiec sur les développeurs l'avait relevé, la première enquête portant sur ' l'état d'esprit des informaticiens ' le confirme : ils sont heureux. Pour le savoir,
l'Association nationale des informaticiens de France (Anif) a demandé au cabinet Opinionway de sonder 1 200 informaticiens. Le moins que l'on puisse dire, c'est que leur moral est au beau fixe. Ils trouvent leur travail intéressant et se disent
attachés à leur entreprise, autant qu'à leurs collègues ou à leur hiérarchie. La conjoncture aidant, ils sont confiants dans leur capacité à retrouver un travail, mais s'estiment mal payés. Ils rejoignent en cela le sentiment de l'ensemble des
Français, toutes professions confondues.
Maintenir son employabilité
Le bât blesse, cependant, sur le volet de la formation et de la mobilité interne. A leurs yeux, leur évolution de carrière n'est pas assez prise en compte. 43 % des sondés ont ainsi le sentiment, peu ou prou, que leurs
compétences ne sont pas reconnues à leur juste valeur. ' L'informaticien n'est pas proactif, observe Michèle Havelka, la vice-présidente de l'Anif, et ancienne DGA d'Unilog. Il attend que l'entreprise lui
propose des pistes. Et s'il n'est pas content, il change de société plutôt que de pousser la porte pour en parler. 'En tout cas, les informaticiens français ne remettent pas leur destin entre les mains des politiques. Seuls 8 % pensent que les programmes des candidats à la présidentielle tiendront compte des enjeux de la profession. Le
document concernant la position du Munci (lire encadré) arrive à point nommé pour animer le débat.Bien sûr, un tel baromètre ne délivrera tous ses enseignements que dans la durée. L'Anif - à la recherche de partenaires financiers - prévoit de le publier tous les ans. En attendant, les informaticiens pourront se
' benchmarker ' avec la moyenne nationale en répondant au questionnaire qui sera mis en ligne sur le site de l'association et celui de Microsoft France. Dans les prochains mois, l'Anif souhaite
également, en collaboration avec Pierre Audoin Consultants, zoomer sur la formation, puis sur la gestion de carrière. Enfin, l'association envisage de coupler l'enquête à sa cartographie de la population informatique afin de bâtir un véritable
observatoire RH. Un observatoire qui fait cruellement défaut à la profession.x.biseul@01informatique.presse.fr?
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